À 3 0 k m à l'est de MelunUne église des TempliersÀ q uelque 70 k m de Paris, a u sommetd 'une b utte, l'église de Rampillonsemble veiller sur le plateau de la Brie.
Publié le 22/05/2020
Extrait du document
«
1 / 2 Une église des Templiers
À quelque 70 km de Paris, au sommet d'une butte, l'église de Rampillon
semble veiller sur le plateau de la Brie.
Datant du XIIIe s., cet édifice faisait
partie d'une commanderie des Tem
pliers qui fut brûlée en 1432 par les
Anglais.
Cette attachante église mérite
doublement notre attention : tout
d'abord parce qu'elle a été construite d'une seule venue, au contraire de
nombreux monuments religieux dont
l'édification, longue et coûteuse, se
trouvait soumise
à l'évolution des
techniques et des goûts.
D'.une rare
homogénéité, l'église Saint-Eliphe est
remarquable par la pureté de son style
et la simplicité de sa conception
architecturale.
Ces traits distinctifs se
retrouvent dans le
plan: la nef, qui
se compose de huit travées, est dotée
de bas-côtés mais dépourvue de tran
sept; elle se termine par une abside à cinq pans.
Son élévation, toute
gothique, est à trois étages: les colon
nes portantes sont flanquées de quatre
colonnettes; la partie supérieure de
leur chapiteau, en forme de tablette,
ou tailloir, supporte
un faisceau de
trois colonnettes sur lesquelles s'ap
puient les nervures des voûtes.
Le
chœur est éclairé par trois hautes
fenêtres surmontées d'oculi, ou baies
rondes: cette dispostion est caracté
ristique
du style gothique « lancéolé » (première période gothique allant de
la fin du XIIe au milieu du XIIleS.).
L'extérieur, trapu, du monument
À 30 km à l'est de Melun
contraste avec l'élévation de la nef.
Le
vigoureux clocher à quatre pignons
s'élève sur le bas-côté Sud.
Une tour
défensive flanque la façade Ouest ; ses
étages sont encore décorés de vestiges
de peinture de la fin
du XIII° s.
Le portail---------
Le second intérêt de cette charmante
église vient de ce qu'elle possède un magnifique portail, admirablement
bien conservé.
L'art du sculpteur et
les thèmes traités le font rivaliser avec
ceux des grandes cathédrales.
La
finesse de sa pierre,
un calcaire dur au grain très fin, contraste avec le grès
de l'édifice.
Le thème principal en est
le jugement dernier, ici évoqué sans
enfer.
Au linteau, la résurrection des
morts est représentée par des corps
dans la fleur de l'âge qu'accueille
Abraham ; aux côtés
du patriarche se
tient saint Michel Psychophore.
Au
tympan, le Christ en majesté; au
trumeau, le Christ enseignant.
Les
côtés
du portail présentent les douze
apôtres logés dans de gracieuses arca
tures.
Au-dessous, des scènes très
vivantes décrivant les divers travaux
saisonniers voisinent avec des épiso
des de la vie
du Christ.
Avant de
quitter cette église, qui mérite décidé
ment
qu'on la découvre, admirez la
très belle Vierge polychrome en
pierre,
du XIVe s., nichée dans un retable en bois du xvl°s.
2 / 2.
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