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' Vampire' Les Fleurs du mal: En quoi cette évocation de la femme est-elle étonnante ?

Publié le 28/04/2022

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« La figure féminine dans Les Fleurs du mal de Baudelaire. Parcours associé : Alchimie poétique : la boue et l’or « Le vampire» Chez Baudelaire, l'amour revêt deux formes : spiritualisé (situé au niveau de l’âme), il permet d'échapper au Spleen et d'atteindre l'Idéal ; sensuel, en revanche, il conduit souvent à la passion et aux amertumes qui l'accompagnent.

Loin d'apporter la paix, cet amour peut devenir synonyme de tourment et même de mort.

La femme qui en est le vecteur est alors vue comme un être maléfique. Dans « le vampire» extrait de la section «Spleen et Idéal» des Fleurs du Mal, publié en 1861, Baudelaire dépeint une image sombre de la femme et de l’amour.

Ce poème, sans doute inspiré par son amante Jeanne Duval avec laquelle il entretient une relation tumultueuse, laisse apparaître la femme comme étant une créature vampirique face à laquelle le poète semble impuissant. Problématique: En quoi cette évocation de la femme est-elle étonnante? Mouvements du texte: Une passion amoureuse destructrice (v.1 à 12) Une déclaration de mort ( v.13 à 24) I.

Une passion amoureuse destructrice ( v.1 à 12)  La femme source du mal Le poème s’ouvre sur une adresse directe à cette créature maléfique: «toi qui» repris au v.3. Ainsi cette reprise anaphorique semble d’emblée être énoncée sur un ton de reproche.

Le poète supplicié martèle sa douleur et l’illustre par l’enchaînement de deux comparaisons inattendues: «comme un coup de couteau, Dans mon cœur plaintif es entrée ; Toi qui, forte comme un troupeau De démons, vins, folle et parée, » La femme est alors associée à un agresseur, un bourreau.

( «coup de couteau») On notera par ailleurs la redondance de la sonorité «cou» qui insiste sur la violence et la rapidité de l’attaque.

De même les allitérations en [k] [t] [r] renforcent l’agressivité de la femme.

Sa douleur est entière puisque dès le début du poème il personnifie son cœur en le qualifiant de « plaintif».

Son cœur est à la merci de cette créature qui semble n’être caractérisée que par des termes négatifs.

Le rythme binaire « folle et parée» met l’accent sur le danger qu’elle représente.

La comparaison hyperbolique «comme un troupeau de démons» fait apparaître la femme comme une créature redoutable et inhumaine.  La femme dominatrice Le poète , lui, semble subir cette situation.

Le pronom possessif «mon» est opposé au «tu» auquel il s’adresse depuis le début du poème et par lequel il est dominé.

On observe que la caractérisation adjectivale souligne son état d’esprit: « mon esprit humilié».

La diérèse sur le «i» «humilié» et «lié» ( à prononcer hu/mi/li/é et li/é), renforce l’insistance 1. »

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