Databac

OPIUM

OPIUM L’opium est le suc épaissi du pavot (Papaver somniferum) de la famille des Papavéracées. Il pousse en Asie, en Inde, en Iran et au Pakistan. Pour l’obtenir, on incise la capsule de la fleur au début de la floraison. Il s’en échappe un suc épais d’un blanc laiteux qui se transforme en une pâte de consistance gommeuse et de couleur brune: c’est l’opium brut. L’opium représente à la fois un remède merveilleux grâce aux nombreux alcaloïdes qu’il contient (morphine, papavérine, codéine) et un stupéfiant redoutable utilisé depuis des millénaires à des fins toxicomaniaques. Employé dans un but non médical, on le retrouve sous diverses formes:

— le chandoo ou opium brut qui est destiné à être fumé après toute une série d’opérations (ébullition, grillage, fermentation); — la morphine, alcaloïde principal de l’opium, puissant psychotrope à partir de laquelle on fabrique l’héroïne;

— la codéine à action analgésique et euphorisante; — autres alcaloïdes moins puissants qui peuvent être employés également comme stupéfiants: thébaïne, papavérine, noscapine et narcéine.

L’opium fut introduit en Extrême-Orient au Vllème siècle. L’opium-drogue se répandit rapidement en Chine. Au XVIIème siècle, un médecin anglais fort célèbre, Thomas Sydenham, invente une liqueur à base de teinture alcoolique d’opium, le laudanum, grand calmant des douleurs physiques et psychiques, qui fait merveille, notamment durant les guerres, pour soulager les blessés sur le champ de bataille. La consommation d’opium entraîne une dépendance physique et psychique qui, par le phénomène d’accoutumance qui se produit, nécessite une augmentation croissante des doses pour l’obtention des mêmes effets. C’est en 1912 à La Haye qu’eut lieu la première Convention internationale destinée à contrôler le trafic de l’opium et à mettre en place des mesures de répression. En 1961, une autre Convention sur les stupéfiants renforça ces dispositions. Par suite du contrôle de son trafic, l’usage de l’opium a diminué chez les toxicomanes; il est aujourd’hui remplacé par des stupéfiants encore plus puissants tels l’héroïne et la morphine qui sont ses dérivés.

opium, latex tiré de la capsule du pavot. Connu depuis l’Antiquité pour ses propriétés analgésiques et hypnotiques, il est surtout répandu en Extrême-Orient, où on le consomme sous forme de décoction, de pilules à ingérer ou de boulettes à fumer. Il procure tout d’abord une sensation de bien-être euphorique et donne un sentiment de puissance. Mais, après une période plus ou moins longue, la déchéance mentale et physique s’instaure, qui conduit souvent au suicide. Le traitement de l’opiomane, souvent décevant, ne peut être réalisé que dans un établissement spécialisé. En France, l’opium a de moins en moins de partisans : 25 personnes ont été interpellées pour ce fait en 1987 (O.C.R.T.I.S., 1988).

Liens utiles