OIE - OISEAU (étymologie)
OIE - OISEAU: le mot oie fait remonter au latin avis (oiseau). L'oie, consacrée à la déesse latine Junon, épouse et sur de Jupiter, le roi des dieux, n'est-elle pas l'oiseau par excellence, un oiseau sacré? Le diminutif de avis, en latin populaire avicellus, devenu aucellus, a donné du reste notre mot oiseau par suite de la combinaison de o ouvert provenant de au avec yod dégagé par c. Mots de la famille : oiseleur, oiselet, oiselier, oisellerie, oisillon. Cependant le mot avis avait donné en latin populaire une autre forme, auca (qui a remplacé le latin anser = «oie»). Dans cette forme le c s'efface normalement derrière au et cette diphtongue, notée o, conduit à la forme oe ou encore oue en ancien français. Elle existe encore (à peu près) dans le nom d'une rue de Paris, la rue-aux-Oues (rue aux Oies), devenue par fausse étymologie populaire rue aux Ours. La forme oie a été refaite d'après oiseau. La forme ancienne auca est, elle aussi, présente dans un nom propre français, celui de la reine Pédauque. Cette reine Pédauque est un personnage qu'on trouve dans la statuaire du portail de certaines églises anciennes, comme l'abbaye de Saint-Bénigne à Dijon. Elle a les pieds palmés comme ceux des oies. En langue d'oc, «pied d'oie» se dit pe d'auco (italien pede d'occa).
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- Stendhal parle en ces mots de Julien Sorel dans Le rouge et le noir « L’œil de Julien suivait machinalement l’oiseau de proie. Ses mouvements tranquilles et puissants le frappaient, il enviait cette force, il enviait cet isolement. C’était la destinée de Napoléon, serait-ce un jour la sienne ? »
- Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur
- Étudiez cette définition du romantisme que Musset met ironiquement dans la bouche d'un clerc d'avoué : « Le romantisme, mon cher monsieur, mais à coup sûr, ce n'est ni le mépris des unités, ni l'alliance du comique et du tragique, ni rien au monde que vous puissiez dire. Vous saisiriez vainement l'aile du papillon, la poussière qui le colore vous resterait dans les doigts. Le romantisme, c'est l'étoile qui pleure, c'est le vent qui vagit, c'est la nuit qui frissonne, la fleur qui vole
- L'OISEAU BLEU
- pic (oiseau).