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Objet a

Objet a Terme introduit par Lacan pour désigner l’objet cause du désir. Dans les premières années de son enseignement, Lacan oppose aux tenants de la relation d’objet cette remarque présente dans le texte freudien que l’objet est avant tout et fondamentalement un objet perdu. Ce à quoi nous avons affaire dans la psychanalyse, c’est au manque de l’objet. À chaque fois que le sujet croit trouver dans son environnement un objet qui serait adéquat à son désir, il ne peut en cherchant à s’en satisfaire que constater que «ce n’est pas ça».

L’objet a est ainsi à la fois un objet imaginaire constitué par des objets du monde intéressant à un moment donné le désir et cet objet foncièrement perdu qui fait que ce n’est pas ça, et que le sujet est renvoyé d’objet en objet, ce qui le définit comme cause du désir. Mais en même temps, il est Réel, car il est perdu et non représentable - spécularisable, dira Lacan, car il n’est pas présent dans l’image du miroir - et peut être repéré comme reste partiel du corps. À ces objets de la pulsion que sont le sein et les fèces, Lacan en ajoute deux autres : la voix et le regard. Cet objet est en rapport avec la division du sujet, il est le manque autour duquel s’organise le langage pour le sujet et à partir duquel il parle. L’objet a a donc une proximité avec l’objet partiel et avec l’objet transitionnel*. Lacan réfute la notion de partiel car elle implique la référence à une totalité, qui pour lui, comme le montre le stade du miroir*, n’est qu’imaginaire.

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