MONTESQUIEU (Charles de Secondat, baron de La Brède et de)
MONTESQUIEU (Charles de Secondat, baron de La Brède et de). Écrivain français (1689-1755), président à mortier du parlement de Bordeaux. Il étudia les problèmes historiques (la Rome antique) et constitutionnels (l'Esprit des lois, 1748). Il distingue trois pouvoirs (exécutif, législatif et judiciaire) et montre qu'ils doivent être séparés dans leur exercice. C'était un homme modéré, qui voulait promouvoir le progrès de l'humanité sans tomber dans le sectarisme ambiant des encyclopédistes.
Charles de Secondât, baron de La Brède et de Montesquieu, philosophe et moraliste français né au château de La Brède en 1689, mort à Paris en 1755, est conseiller au parlement de Bordeaux (1711) puis président à mortier en 1716. II vend cette charge en 1726 et se consacre à l'écriture. Quelques années plus tôt, il a fait éditer un petit ouvrage qui lui avait ouvert les portes des salons parisiens : Les Lettres persanes, satire légère de la France contemporaine. Il entreprend alors une suite de pérégrinations qui le mènent à Vienne, en Italie, aux Pays-Bas et en Angleterre où il séjourne deux ans. Rentré en France, il rédige les Considérations sur les causes de la grandeur des Romains et de leur décadence (1734). En 1748 paraît De l'esprit des lois, monumental ouvrage auquel il travaille depuis vingt ans et qui connaît vingt-deux éditions en deux ans. Il y étudie, dans un style concis et vigoureux, toutes les législations connues et s'y montre penseur libéral, épris de justice et profondément attaché au respect de la personne humaine. Ses idées ont considérablement influencé les législateurs de la Révolution. (Académie française)
Il peut être considéré comme l'un des précurseurs les plus notables de la sociologie et, en tout cas, le fondateur de la « statique sociale ».
♦ De l'esprit des lois (1748) expose en effet une approche nouvelle et, à l'époque, très discutée, des faits sociaux et politiques : les lois, soumises à une analyse scientifique (Montesquieu entend faire œuvre de pure théorie) se révèlent issues non de la fatalité ou de l'arbitraire du prince, mais des rapports nécessaires qui dérivent de la nature des choses. Elles obéissent ainsi à une nécessité rationnelle.
♦ Chaque forme de gouvernement, qui n'est viable qu'à condition de reposer sur un fondement déterminé - la vertu pour la démocratie, l'honneur pour la monarchie, et la crainte pour le despotisme -, façonne la psychologie et les mœurs des citoyens. Les lois du gouvernement sont fonction les unes des autres, et la forme du gouvernement est elle-même tributaire du contexte historique, social et géographique, comme le spécifie la théorie des climats (les habitants des pays froids seraient plus indépendants que ceux des pays chauds).
♦ Le meilleur gouvernement sera celui qui conciliera l'autorité politique et la liberté du citoyen : la séparation des pouvoirs (législatif, exécutif et judiciaire) semble le moyen le plus sûr pour y parvenir, comme le régime anglais en donne l'exemple (Livres X et XI). En démontrant ensuite (Livres XIV et XVIII) que le législateur doit tenir compte des réalités objectives pour choisir les lois les mieux adaptées au bien général, Montesquieu s'élève au passage contre l'esclavage des Noirs. Il analyse ultérieurement l'influence des mœurs sur les lois, le commerce, la monnaie et les échanges et s'affirme (Livres XXIV à XXVI), en étudiant le rapport entre la religion de l’État et ses lois, partisan de la tolérance religieuse. La fin de l'ouvrage est constituée d'études particulières du droit romain, du droit français et des lois féodales de la monarchie française, alors que Montesquieu avait montré au début (Livres II et III) que, de son point de vue, le meilleur régime pour la France consisterait en une monarchie, non pas absolue, mais dont le pouvoir serait tempéré par celui des différents ordres et tout particulièrement de la noblesse.
MONTESQUIEU (Charles de Secondât, baron de La Brède et de), écrivain et philosophe français (La Brède, près de Bordeaux, 1689-Paris 1755). Reçu avocat en 1708, conseiller au parlement de Bordeaux en 1714, il est élu à l'Académie française en 1727. On le considère comme le fondateur de la science politique, qu'il préserva de toute considération théologique ou morale, ainsi que de toute métaphysique de la « nature » humaine. Son œuvre principale, à laquelle il travailla quatorze ans (de 1734 à 1748), s'intitule De l'esprit des lois. Il fut le premier à considérer positivement les lois comme de « simples rapports » entre les réalités sociales. Quant à leur « esprit », il naît de la rencontre du « climat de la religion, des maximes du gouvernement, des exemples des choses passées, des mœurs, des manières... ». Sa théorie du gouvernement envisagea les trois types principaux que sont la république, la monarchie et le despotisme. Il fut républicain par raison, monarchiste de sentiment. On lui doit, en outre : une Dissertation sur la politique des Romains (1716), les Lettres persanes (1721), Considérations sur les causes de la grandeur des Romains et de leur décadence (1734), Défense de « l'Esprit des lois» (1750).
Magistrat, écrivain et philosophe français (1689-1755).
• Charles-Louis de Secondât, baron de Montesquieu, a consacré vingt années de sa vie à l’édification de ce monument de la pensée politique qu’est L’Esprit des lois. • Montesquieu défend une approche déterministe des lois et des institutions humaines. Loin de résulter du hasard, les lois positives sont « les rapports nécessaires qui dérivent de la nature des choses ». Elles sont notamment relatives au climat, à la nature du gouvernement et à l’« esprit » du peuple. • Le plus sûr moyen de préserver la liberté politique et d’éviter les abus de pouvoir est d’instituer une séparation nette entre les instances législative, exécutive et judiciaire.
Principales œuvres : Lettres persanes (1721), Considérations sur les causes de la grandeur des Romains et de leur décadence (1734), De l’Esprit des lois (1748).
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