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médiques, guerres

médiques, guerres. À la fin du vie s. av. J.-C., l’empire perse, fondé par Cyrus le Grand au milieu de ce même siècle, était entré en contact avec les Grecs d’Europe, après avoir soumis l’Ionie. Darios Ier (521-485), second successeur de Cyrus, avait commencé par étendre l’empire sur la vallée de l'Indus, puis son général Mégabaze avait soumis la Thrace et la Macédoine qui devinrent tributaires du Grand Roi. En 501 les Ioniens se soulevèrent, soutenus par Athènes qui avait envoyé une troupe incendier Sardes, ancienne capitale de la Lydie et devenue le chef-lieu d’une satrapie. Darios décida de châtier Athènes, vers laquelle il lança, en 490, une puissante flotte sous le commandement de Datis et d’Artapherne. Les Athéniens venaient de rétablir la démocratie avec les réformes de Clisthène. Mais les aristocrates et les partisans des Pisistratides, mécontents, se liguèrent avec les Perses et, après que ceux-ci eurent pillé l’Eubée, le tyran déchu Hippias conduisit les Perses à Marathon. Darios décida alors de porter un grand coup à Athènes. Il fit pendant trois ans des préparatifs pour une expédition d’envergure, mais il fut détourné de son projet par une rébellion des Égyptiens. Il mourut, laissant à son fils et successeur Xerxès le soin de venger l’honneur des Perses.

Le premier soin de Xerxès, en montant sur le trône, en 485, fut de réduire les Égyptiens révoltés, puis il entreprit de marcher sur la Grèce, à la tête d’une formidable armée ; Hérodote donne le chiffre fabuleux de 2 641 610 hommes, chiffre réduit à 800 000 hommes par Cté-sias qui fut médecin à la cour des successeurs de Xerxès. Il se mit en marche au printemps de 480, traversa l’Hellespont sur un pont de bateaux et, appuyé par une flotte puissante, il descendit vers la Grèce par la Thrace et la Macédoine. En vain les Grecs tentèrent-ils d’arrêter l’envahisseur aux Thermopyles. Les Perses marchèrent sur Athènes, abandonnée de sa population sauf par les vieillards réfugiés sur l’Acropole qui fut prise et incendiée. La puissante flotte perse fut alors mise en fuite dans la baie de Salamine et Xerxès s’en retourna à Sardes vers la fin de 480, laissant à son général, Mardonius, le soin de poursuivre la guerre sur terre avec une armée de 300 000 hommes. Ce dernier fut vaincu par les Grecs unis à Platée. Le même jour les Grecs auraient remporté une cinglante victoire navale sur la flotte perse près du promontoire de Mycale, en Ionie. Ces deux victoires des Grecs mettent théoriquement fin aux guerres Médiques. Néanmoins, la guerre avec les satrapes perses de l’Asie Mineure se poursuivit, marquée encore par de nouvelles victoires des Grecs dont la plus éclatante fut celle que remporta Cimon en 466 à l’embouchure de l’Eurymédon. En fait, ces guerres entre Grecs et Perses ne prirent vraiment fin qu’avec la conquête de l'empire achéménide par Alexandre le Grand.

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