MAUVAIS
Qualificatif utilisée par l'apôtre Jean pour désigner les entités autrement nommées Satan, Diable ou Malin. Seul le Christ libère les hommes du pouvoir du Mauvais. Dans le Nouveau Testament, le Mauvais est l'un des pôles de la lutte éternelle que se livrent les forces du bien et du mal. Les hommes ne peuvent par leurs seules forces vaincre cette énergie s'ils n'ont choisi la Rédemption de Dieu.
« BON » — « MAUVAIS ». Ces concepts sont propres à l’œuvre de Mélanie Klein et ne se trouvent pas chez d’autres théoriciens de la psychanalyse. C’est à elle qu’ils doivent d’avoir acquis droit de cité dans la théorie et, à ce titre, d’être repris dans le Vocabulaire de la psychanalyse de Laplanche et Pontalis. Il désignent la qualité fantasmatique des premiers objets partiels ou totaux, externes ou internes, auxquels l’enfants se trouve confronté. Le « bon » objet est celui qui convient à la pulsion libidinale et le « mauvais » objet celui qui va à son encontre. Encore faut-il préciser que les qualités de « bon » et de « mauvais » sont attribués aux objets non point tant en fonction de leur caractère gratifiant ou frustrant que du fait de la projection sur eux des pulsions érotiques ou destructrices du sujet. Selon Mélanie Klein, l’objet partiel (le sein, le pénis) est clivé en un « bon » et un « mauvais » objet, ce clivage préfigurant celui de la mère (objet total) en une « bonne » et une « mauvaise » mère. Le clivage est l’un des processus de défense les plus primitifs contre l’angoisse. Laplanche et Pontalis marquent bien que c’est la dualité des pulsions de vie et de mort, telle que Mélanie Klein la voit opérer dans son caractère irréductible dès l’origine de l’existence de l’individu, qui est au principe du jeu des « bons » et « mauvais » objets. C’est même au début de la vie, selon Mélanie Klein, que le sadisme est à son « zénith », la balance entre libido et destructivité penchant alors en faveur de cette dernière.
MAUVAIS (adj.) 1. — (Sens vulg.) Opposé à bon. 2. — Pour Nietzsche, terme par lequel les forts apprécient négativement la manière d’être des faibles ; opposé à bon, sens 4 ; # mal. 3. — Mauvaise conscience : état de celui qui doute de la légitimité de ses actes ou éprouve du remords.
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