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MASSE

MASSE, n.f. (lat. massa «pâte», «chaos»). ♦ 1° Le sens primitif désigne un amas de choses considéré comme informe ; il est appliqué pour désigner la foule, tout amas d'individus qui n’ont rien de spirituel en commun, et sont agglutinés par la pression collective de l'entraînement (momentané ou organisé par la propagande d'un parti). ♦ 2° Physique. Rapport constant qui existe pour un corps entre les forces qui y sont appliquées et les accélérations produites (correspond à la matière du corps dans sa résistance à ces forces).

MASSE (n. f.) 1. — (Sens vulg.) Tout ce qui résiste, qui est important par le volume ou la quantité ; en part., ensemble important d’hommes ayant un comportement analogue : « Le droit de l'État [...] est [...] le droit naturel déterminé par la puissance non plus de chaque homme, mais de la masse » (Spinoza). 2. — (Phys.) On entend par masse grave ou pesante le coefficient caractéristique d’un corps et auquel son poids est proportionnel ; on appelle masse d’inertie le rapport constant m existant pour un corps entre les forces qui y sont appliquées et les accélérations correspondantes ; on a toujours utilisé l’égalité entre la masse pesante et la masse d’inertie, mais c’est Einstein qui l’a expliquée en faisant remarquer qu’on peut toujours compenser une force d’attraction par une force d’inertie ; les class. faisaient de la masse quelque chose d’immuable (la mesure de la quantité de matière), la théorie de la relativité établit l’existence d’une équivalence entre la masse et l’énergie (Energie = masse x carré de la vitesse de la lumière). 3. — Défaut de masse : différence mise au jour par la théorie de la relativité entre la masse propre d’un système stable et la somme des masses des particules qui le composent. 4. — Communication de masse (moyens de —) : ensemble des techniques contemporaines qui permettent à un acteur social de s’adresser à un public extrêmement nombreux. 5. —Mass-médias : cf. médium.




MASS MÉDIAS nom masc. - Moyens de diffusion de masse. ÉTYM. : du latin médius = « intermédiaire » dont le pluriel neutre media - « mécanismes intermédiaires », « procédé ». Le mot nous est venu de l’anglo-saxon en association avec mass = « masse ». On retrouve dans l’expression mass médias l’idée d’« intermédiaire », puisqu’il s’agit des différents moyens de diffusion qui se trouvent entre l’émetteur du message et son récepteur. Les mass médias sont plus des moyens de diffusion de masse que des moyens de communication. En effet, le message circule surtout dans le sens émetteur-récepteur. Il existe parfois un retour du récepteur du message vers l’émetteur, mais qui reste contrôlé et de toute façon marginal. Les principaux médias sont la presse à grand tirage, l’édition à grand tirage y compris la BD, les disques, cassettes, compacts, la radio, la télévision, le cinéma, le minitel. Le téléphone et la télécopie se distinguent du reste par le fait que le message circule vraiment dans les deux sens. De ce fait, les spécialistes hésitent souvent à les classer dans les mass médias. Il en va de même pour les échanges sur Internet. ORTHOGRAPHE : en latin, il n’y a pas d’accent, et le pluriel est media (sans « s ») ; faut donc choisir entre un pluriel latin (sans accent sur le « e » et sans « s ») ou un pluriel français (donc avec accent et « s »). On peut mettre un tiret ou ne pas en mettre. Si l’on était cohérent, dans le cas où l’on francise media, il faudrait aussi franciser mass, mais cet usage ne s’est pas répandu. On pourra donc écrire : mass-media, mass media, mass-médias, mass médias. C’est à cette dernière orthographe que va notre préférence, car nous pensons que les mots étrangers doivent être intégrés, et donc francisés en ce qui concerne les accords grammaticaux.

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