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LUMIÈRES (Philosophie des)


Lumières (PHILOSOPHIE DES)

Mouvement philosophique qui se répand en Europe au xviiie siècle, en Angleterre, de Newton et Locke à Hume, en France, de Montesquieu et Voltaire à l’ensemble des Encyclopédistes. Connu en Allemagne sous le nom d'Aufklärung, il caractérise en particulier la pensée de Wolff et de Lessing, et, dans une certaine mesure seulement, celle de Kant.
♦ Les « Lumières » représentent le triomphe de la Raison - dans le domaine des sciences, des arts et des techniques -que l’on veut mettre au service du progrès et du bonheur de l’humanité. Contre la tradition et la tutelle de l’autorité observables aux siècles antérieurs, on prétend restituer à l’homme sa liberté, faite de libre examen (pouvant aller jusqu’au scepticisme) et d’attitude critique. L’exigence de rigueur intellectuelle qui s’inspire de la méthode scientifique se traduit notamment, dans le domaine de l’exégèse, par la substitution des sciences religieuses à la science sacrée traditionnelle. La croyance aux vertus de la Raison et de la science trouve d’ailleurs son expression dans le souci de vulgarisation qui anime nombre d’intellectuels de l’époque : tels sont les Entretiens sur la pluralité des mondes (Fontenelle) destinés à instruire le public féminin. Le rationalisme des « Lumières » s’accompagne de la volonté d’intégrer l’homme à la nature dont on va faire l’apologie ; c’est d’ailleurs de cette période que date la naissance de l’anthropologie physique et morale. En même temps qu’on s’efforce de construire de nouveaux édifices sociaux fondés sur l’idée de contrat, on tente de dégager les principes naturels du droit et de la religion. En définitive, ce siècle, « le plus éclairé qui fût jamais » (Voltaire), apparaît comme le début d’une ère nouvelle particulièrement bénéfique pour le genre humain.


LUMIÈRES (Philosophie des). Traduction du terme all. Aufklärung. Courant philosophique du xviiie siècle, qui gagna la cour de Frédéric II de Prusse et de Catherine II de Russie, dirigé par ceux qui se disaient « les philosophes », rejetaient toute vérité révélée, ramenaient toute connaissance à la science de l'époque (Encyclopédistes, La Mettrie, etc.) ; mouvement naïvement optimiste, qui a cru au progrès de l'humanité par la science.


Lumières (siècle des)
Métaphore désignant le XVIIIe siècle.
Commentaire Le siècle des Lumières se définit comme le siècle de la raison et du droit. Marqué par le rationalisme cartésien qui, un siècle auparavant, a mis en place le principe du doute méthodique {Discours de la méthode, 1637), il ouvre la voie à la Révolution par son esprit de tolérance, sa croyance au progrès, sa recherche d'un monde plus juste, dégagé des préjugés de classe et du poids de la religion. En opposition avec l'austérité qui marque la fin du XVIIe siècle, il réhabilite aussi l'idée du bonheur individuel et du plaisir. Ainsi est-il également le siècle de la passion (l'abbé Prévost, Manon Lescaut), du libertinage (Choderlos de Laclos, les Liaisons dangereuses) et de la débauche (Sade, Justine ou les Malheurs de la vertu).
Citation Quel contraste ! Quel brusque passage ! La hiérarchie, la discipline, l'ordre que l'autorité se charge d'assurer, les dogmes qui règlent fermement la vie : voilà ce qu'aimaient les hommes du dix-septième siècle. Les contraintes, l'autorité, les dogmes, voilà ce que détestent les hommes du dix-huitième siècle, leurs successeurs immédiats. Les premiers sont chrétiens, et les autres antichrétiens ; les premiers croient au droit divin, et les autres au droit naturel ; les premiers vivent à l'aise dans une société qui se divise en classes inégales, les seconds ne rêvent qu'égalité. (Paul Hazard, la Crise de la conscience européenne, préface.)
lumières (philosophie des) [en allem. Aufklarung], mouvement philosophique du XVIIIe s., caractérisé par la croyance au progrès humain, la foi dans la raison, la défiance à l'égard de la religion et de la tradition. — L'Encyclopédie de d'Alembert et Diderot est l'œuvre de la philosophie des lumières. Les principaux représentants en furent Diderot, d'Alembert, Cabanis, Helvétius, l'abbé de Condillac. En Allemagne, les représentants des « lumières » (fin du XVIIIe s.), dont le chef était Nicolai, et qui s'exprimaient dans la revue Eudemonia, soutenaient une forme de rationalisme assez plat, opposé tant à l'inspiration romantique qu'aux « ténèbres » de la philosophie kantienne.

LUMIERE (n. f.) 1. — Désigne soit le moyen, soit l’effet de la connaissance, dans la conception tradit. où celle-ci est conçue à l’aide du modèle de la vision. 2. —Lumière naturelle : la raison par opposition à la foi et à la révélation. « La raison est l’enchaînement des vérités, mais particulièrement (lorsqu’elle est comparée avec la foi) de celles où l’esprit humain peut atteindre naturellement sans être aidé des lumières de la foi » (Leibniz). 3. — Philosophie des Lumières : courant philosophique européen du XVIIIe siècle (ail. Aufklàrung), caractérisé par le rationalisme et par l’idée que le progrès des Lumières, c.-à-d. le progrès de la rationalité (dans les sciences et leurs applications techniques, dans les rapports humains) est la voie qui mène au bonheur et à la réalisation véritable de l’humanité.


Lumières De lumière, ou lumière naturelle, qui désigne la raison en tant qu'elle s'oppose à la foi. Mouvement philosophique auquel se sont ralliés nombre de penseurs du XVIIIe siècle en Europe. Il se caractérise notamment par le refus de tout argument d’autorité et le recours systématique à la raison scientifique pour affranchir l’humanité des dogmatismes qui la maintenaient dans l’ignorance et le malheur. • Pour Kant, c'est avant tout l'autonomie de la raison qui définit les Lumières : « Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières ».





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