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LIGUE (LA SAINTE..., DITE AUSSI LA SAINTE UNION)

LIGUE (LA SAINTE..., DITE AUSSI LA SAINTE UNION)
Confédération du parti catholique de France formée en 1576 par le duc Henri de Guise, à l’instigation de son frère le cardinal de Lorraine. Son but, la défense de l’Eglise romaine contre le calvinisme, en masquait un second, politique celui-là: le renversement d’Henri III au profit des Guise. Les ligueurs, soutenus par l’aide financière du roi d’Espagne, devinrent tout-puissants après la journée des Barricades où le roi dut quitter Paris. Feignant alors de composer, le roi assembla les états généraux à Blois et y fit assassiner son rival (1588). Ce crime souleva la France contre lui et entraîna son excommunication. Charles de Lorraine, duc de Mayenne, second frère du duc de Guise, fut proclamé chef de la Ligue. Henri III, assisté d’Henri de Navarre, s’apprêtait à reprendre la capitale lorsqu’il tomba sous le poignard de Jacques Clément (2 août 1589). Sous le règne suivant, Mayenne qui avait fait nommer roi de France l’obscur cardinal de Bourbon, reprit la lutte. Mais il fut vaincu aux batailles d’Arques et d’Ivry par Henri IV (1590). L’abjuration du roi (1593), la soumission de Paris (1594) et la signature de l’édit de Nantes (1598) mirent fin à la Ligue.
LIGUE (La) ou Sainte Ligue ou Sainte Union. Nom donné à la confédération de catholiques français qui joua, après la paix de Monsieur (1576), jugée trop favorable aux protestants, un rôle essentiel dans les guerres de Religion en France. Elle perdit sa raison d'être lorsque Henri IV abjura et devint catholique. Organisée par le chef des catholiques intransigeants, Henri de Guise, à partir de 1576, la Ligue avait pour but la défense de la foi catholique, mais tendait aussi à détrôner Henri III. Organisée d'abord en Picardie, elle s'étendit bientôt à toute la France. Soutenue par Philippe II d'Espagne et devenue toute-puissante à Paris après la journée des Barricades, elle passa à l'action lorsque la succession revint à Henri de Navarre, protestant (futur Henri IV), après la mort du frère d'Henri III, le duc d'Anjou. L'assassinat d'Henri de Guise et de son frère, le cardinal de Lorraine (1588), décidé par Henri III, provoqua un soulèvement général. Le duc de Mayenne, frère d'Henri de Guise, proclamé chef de la Ligue, continua après l'assassinat d'Henri III la lutte contre Henri IV, les ligueurs faisant proclamer roi le cardinal de Bourbon sous le nom de Charles X (1589). Mayenne fut battu par les troupes royales à Arques et Ivry ( 1590), mais Paris, soutenu par les armées espagnoles, força Henri IV à lever le siège (1590). Cependant, les divisions internes de la Ligue et les prétentions de Philippe II au trône de France déconsidérèrent le parti catholique. Après l'abjuration d'Henri IV (1593) et la soumission de Paris, bastion de la Ligue (1594), un accord, signé entre le roi et Mayenne, mit fin aux guerres de Religion qui avaient failli faire sombrer la monarchie française. Voir Henri Ier de Lorraine.

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