Les noms dans la Grèce antique
nom. L’enfant recevait son nom le septième ou le dixième jour suivant la naissance. À Athènes, on donnait en général au fils aîné le nom de son grand-père paternel, ce qui n’était cependant pas une loi impérieuse. Les noms étaient parfois dépourvus de sens, mais en général ils étaient formés à partir d’un ou de plusieurs mots porteurs de sens à moins que ce ne fussent des noms théophores ; ainsi : Philippos, « ami des chevaux » ; Démétrios, forme masculine de Déméter; Appolodoros, « don d’Apollon » ; Lysandre, « qui lie les hommes », etc. Pour distinguer un homme d’un autre qui portait le même nom, on ajoutait le nom de son père : Un tel fils d’Un tel, et, à Athènes, on précisait son dème. Le patronyme était propre aux citoyens ; les étrangers domiciliés ne portaient qu’un seul nom. On employait aussi des surnoms; ainsi Thémistocle était-il appelé « Néoclès » pour marquer que c’était un homme nouveau, c’est-à-dire sorti du peuple. Enfin on recevait parfois des titres honorifiques; les rois issus des successeurs d’Alexandre portèrent tous de tels titres : Sôter, « sauveur » ; Philadelphe, « qui aime son frère » ; Philomêtôr, « qui aime sa mère » (noms parfois donnés par dérision au meurtrier du parent qu’il est censé aimer !).