Les nomophylaques dans la Grèce antique
nomophylaques. Afin d’affaiblir l’Aréopage conservateur, qui s’était opposé souvent à Périclès, Éphialte, bras droit du grand homme politique, retira à cette assemblée sa haute surveillance sur l’administration de l’État et créa un collègue de sept nomophylaques (gardiens des lois) chargés de surveiller les magistrats, la boulê et l’ecclésia. On ne sait rien sur l’administration de ce collège ni s’il parvint à servir les intérêts politiques du parti de Périclès. Il subsista cependant près d’un demi-siècle et ne fut supprimé qu’après le rétablissement de la démocratie par Thrasybule, l’Aréopage ayant récupéré une partie de ses anciennes attributions de surveillance administrative. Cette institution fut rétablie par Démétrios de Phalère à la fin du ive s. av. J.-C. Il semble qu’il y ait eu aussi des nomophylaques à Sparte; ceux-ci sont signalés dans cette cité par un auteur du IIe s. mais on ne sait rien de leurs attributions. On donne aussi ce nom aux fonctionnaires chargés d’instruire les hellanodices à Élis pendant les huit mois qui précédaient les grands jeux.