Le Temps du mépris d' André MALRAUX, 1936, La Pléiade

• Ce court récit est l'une des premières dénonciations des camps de concentration et des méthodes totalitaires à une date où l'Europe mesurait encore mal la nature du fascisme hitlérien et son mépris de l'homme. • Tombé aux mains de la police nazie, le militant communiste Kassner cache son identité et résiste de toute son énergie aux interrogatoires et aux coups. Parvenu au bord de la folie et à la tentation du suicide, il réussit à durer en pensant à sa femme, à la musique qu'il aime, à son action passée et à la liberté future du monde. Il est relâché tout à coup parce qu'un inconnu a, sous la torture, avoué être Kassner. Grâce à un avion de l'organisation communiste clandestine, il quitte l'Allemagne pour la Tchécoslovaquie où il retrouvera sa femme et surtout, au cours d'un meeting antifasciste, la chaleur de la fraternité virile qui fait le sens de sa vie. • Cette fraternité qu'il a déjà exaltée dans La Condition humaine, Malraux la place désormais avant les tentations de l'individualisme : Il est difficile d'être un homme. Mais pas plus de le devenir en approfondissant sa communion qu'en cultivant sa différence... (Préface). Riposte au mépris des fascistes pour l'homme, la fraternité sera également le grand thème de L'Espoir.