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LANGAGE, LANGUE & PAROLE

LANGAGE, LANGUE & PAROLE

·       Langage : Fonction, faculté innée et universelle que tout être humain possède pour communiquer.
·       Langue : Contrairement au langage, la langue n’est pas la fonction mais le produit de cette fonction. Une langue s’apprend. Acquise. Elle est sociale. Nous naissons sans aucune langue.
·       Parole : Utilisation concrète, effective de la langue. Tout ce qui sort de notre bouche quand on discute avec quelqu’un. Elle est personnelle (rythme, prononciation, etc.). Les langues qui ne sont plus parlées sont dites « mortes ».

Constat = Les hommes ne s’expriment pas tous de la même manière, qu’ils pratiquent des langues diverses, objet d’un apprentissage difficile car les sons ou les mots écrits ne présentent aucun lien avec l’objet évoqué.
Les langues humaines sont culturelles, elles sont conventionnelles (accord tacite du groupe qui fixe le sens des signes), la correspondance entre un son ou une graphie et un sens restant parfaitement arbitraire, c’est-à-dire fondée sur aucune raison naturelle. Ces signes arbitraires sont des symboles => pensée symbolique de l’homme.
Le mot « chaise » n’a rien à voir avec le mot qu’il désigne. Le mot « chaise » est un concept qui se définit comme un Siège à dossier, sans bras. Il est général (« Les hommes », les « femmes ») voire universel (« L’Homme »). Il est constitue d’ un signifiant et d’un signifié ou d’une image acoustique et d’un concept. Le lien entre signifiant et signifié est purement arbitraire. C’est sans doute ce caractère arbitraire du langage qui en fait une spécificité humaine.
 
Les langues humaines, constituées de signes ou de symboles, sont culturelles, conventionnelles, arbitraires (décision gratuite, libre, sans rapport naturel, logique ou analogique avec ce qu'il signifie) Pas de langue naturelle chez l’enfant. Pas de langage inné. Un enfant à sa naissance n’a aucun système inné de communication propre à son espèce comme l’atteste le cas de l’enfant-sauvage Victor de l’Aveyron. Tout être humain possède une langue apprise, une langue dite « maternelle », cad culturelle.
Langue dite des signes, cad signes gestuels codifiés est aussi conventionnelle que les sons de la voix // code vocal, entièrement arbitraire. Par exemple, les signes français et américain sont différents.

Même les onomatopées portent également la marque de la culture. En français, « cocorico », « kirikiki » en allemand et « kikirikou » en grec! Idem pour les onomatopées exprimant la douleur.

Langage, signe de l’inventivité humaine, créativité infinie. A partir d'un certain matériel limité de mots, l'homme réalise des combinaisons indéfinies.

Humanité, pas prisonnière d’un moyen « naturel » de communication. Exemple : le « langage des signes ».

Code vocalplus pratique, plus rapide ; communication possible dans l’obscurité, à distance, ou en faisant autre chose, variations d’intonation, richesse de communication (émotions, sentiments).

Parler, c’est créer des phrases inédites dans sa langue et les autres locuteurs sont capables de la comprendre immédiatement. D’où l’importance du dialogue (on ne parle pas tout seul, on ne pense pas tout seul) qui implique la pensée (capacité proprement humaine de véhiculer un sens à travers des mots.

 # monde animal borné à des signaux innés, relatifs à des besoins vitaux (prédateur, danger, nourriture, partenaire sexuelle, défense d’un territoire, etc.

Le langage est un système (« sustema » = « accord ») permettant, à partir d’un nombre limité de signes, d’engendrer un nombre infini de messages.

Langues alphabétiques, le premier alphabet (VII° siècle av. JC) - Phéniciens, invention de signes dépourvus de signification, en l’occurrence des sons (phonèmes) ou des lettres. Par combinaisons, création de mots à partir de lettres ou de sons (première articulation), puis association de mots pour faire des phrases (deuxième articulation). A partir d’un nombre extrêmement limité de signes produire une infinité possible de messages différents // chiffres arabes (0,1,2,…9) permettent d’engendrer l’infinité des nombres.



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