KU KLUX KLAN
Société secrète, le Ku Klux Klan (KKK) a été créé au Tennessee (États-Unis), au lendemain de la guerre de Sécession, pour lutter contre l’intégration des Noirs dans le Sud. Dans la première moitié du XXe siècle, les racistes encagoulés du KKK, lyncheurs et brûleurs de croix, et leurs camarades du White Citizens Council se comptaient par millions.
Le changement des mentalités, depuis le début des années 1960, est en partie responsable du déclin du Klan, sans parler du pragmatisme des hommes politiques du Sud, les juges et les shérifs, qui savent que beaucoup de leurs électeurs ont la peau noire. Mais le facteur le plus important est sans nul doute économique. Le Sud est désormais une région prospère qui attire les habitants et les entreprises du Nord grâce à son climat et son art de vivre. Les mauvaises manières et les autodafés du Old South, désormais, ne font plus bon ménage avec ce Nouveau Sud.
KU KLUX KLAN. Société secrète américaine fondée en 1867 dans le sud des États-Unis, après la guerre de Sécession, elle était dirigée contre l'émancipation des Noirs. Le KKK tenta par l'intimidation de détourner les Noirs d'exercer leur droit de vote (croix enflammées devant les maisons des « ennemis », lynchages et brutalités). Ses violences racistes provoquèrent son interdiction en 1877, mais un nouveau KKK, qui n'était plus seulement l'expression du malaise du sud, mais aussi celui de la vieille Amérique puritaine, ultra-nationaliste et xénophobe se reforma en 1915. Contre les « nègres » mais aussi les juifs, les catholiques, les immigrants inassimilables au modèle WASP (White Anglo-Saxon, Protestant), le KKK connut un immense succès, s'étendant à l'ouest et au Middle-West et revendiquant en 1925 plus de 5 millions d'adhérents. Ses méthodes d'action, violentes, lui valurent encore son interdiction (1928), la crise économique de 1929 lui portant un coup fatal. Un troisième KKK reparut au temps du sénateur McCarthy, puis épisodiquement depuis 1960, s'opposant aux mouvements libéraux, antiracistes, pacifistes et à la libération des moeurs.