JÉSUS
Nom masculin très répandu à l'époque hellénistique. Forme hellénisée de l'hébreu Josué ou bien Yehoshoua.
Fondateur du christianisme, qui le reconnaît comme le Fils de Dieu et le Sauveur du monde. Seuls seront ici situés chronologiquement les principaux faits de la vie de Jésus tels qu'ils nous sont connus par les Évangiles. Jésus naquit à Bethléem vers 5 ou 4 avant le début de notre ère (une date qui fut fixée avec une erreur de quelques années par Denys le Petit, au VIe s. apr. J.-C.). Il est certain en effet que la naissance de Jésus eut lieu avant la mort d'Hérode le Grand, qui se produisit en l'an 749 de Rome, c'est-à-dire en 4 av. J.-C. Vers l'automne de l'an 27 de notre ère, Jean-Baptiste commença sa prédication. Jésus vint recevoir le baptême dans les eaux du Jourdain et, pour la première fois, fut publiquement reconnu comme le Messie dont Jean-Baptiste annonçait la venue. Après un séjour dans le désert, Jésus commença son ministère vers 28, essentiellement en Galilée, mais il se rendit à plusieurs reprises en Judée. Son premier voyage à Jérusalem eut lieu pour la Pâque 28 (expulsion des marchands du Temple). Il y fit quatre autres voyages : pour la Pâque ou la Pentecôte juive de 29, pour la fête des Tabernacles d'oct. 29, pour la fête de la Dédicace de déc. 29, enfin en mars/avr. 30. Il fut crucifié le 14 nisan, c'est-à-dire, d'après des calculs astronomiques, le 7 avr. 30. Si cette date est admise, la Résurrection aurait eu lieu le 9 avr. 30 et l'Ascension en mai 30. Mais l'accord est loin d'être fait sur ces dates : certains historiens situent la mort de Jésus en 29 ou en 33.
JÉSUS ou JÉSUS-CHRIST. Fondateur de la religion chrétienne (ou christianisme) qui le considère comme le Fils de Dieu et le Messie annoncé par les prophètes. Sa vie nous est connue à travers les Évangiles. Fils de la Vierge Marie, épouse de Joseph, il est né en 5 ou 4 avant notre ère, sous le règne d'Auguste à Bethléem (Judée). Pour le protéger du massacre des nouveau-nés ordonné par le roi Hérode, ses parents l'emmenèrent en Égypte. Quelques années plus tard, ils s'établirent à Nazareth (Galilée). Vers 27 ap. J.-C., Jésus reçut de Jean-Baptiste le baptême dans les eaux du Jourdain, le désignant aux foules comme le Messie attendu des juifs. Jésus prêcha alors en Galilée et en Judée entouré de ses disciples (les 12 apôtres). Juif, Jésus ne prétendait pas fonder une religion nouvelle. Il réaffirmait la loi de Moïse et se présentait comme le Messie, le Fils du Dieu unique envoyé par lui pour sauver l'humanité de ses péchés, à qui toute l'histoire d'Israël aboutit. Mais l'enseignement qu'il donna s'adressait à tous et pas seulement aux juifs : sa religion était universelle (valable par tous les temps et pour tous les peuples). Il prêchait l'amour de Dieu, le pardon pour les pécheurs, recommandait la charité et promettait la vie éternelle à ceux qui avaient la foi. Trahi par Judas, Jésus fut condamné par les juifs pour s'être déclaré le fils de Dieu. Ponce Pilate, gouverneur romain en Judée, se refusa à confirmer cet arrêt mais abandonna Jésus à son sort. Il fut crucifié en 30 ap. J.-C. sur le mont du Golgotha (appelé ensuite la colline du Calvaire). Les Evangiles racontent que Jésus ressuscita trois jours après sa mort (Pâques) et qu'il monta au ciel (Ascension) quarante jours après sa résurrection.
Jésus a-t-il réellement marché sur l'eau ?
Mystère... La frayeur et l’incompréhension demeurent. Voilà les deux premières réactions des disciples de Jésus quand ils le voient marcher sur les eaux du lac de Tibériade. On les comprend. Le récit donné dans l’évangile de saint Matthieu conserve une touche très réaliste : «A la quatrième veille de la nuit (entre 3 et 6 heures du matin), Jésus vint à eux en marchant sur la mer, les disciples furent bouleversés et dirent : “C'est un fantôme !” Pris de peur, ils poussèrent des cris. » Rien n’est dit sur le « truc » qui permit
à Jésus de marcher sur l’eau. Sinon un petit détail qui se trouve dans une scène analogue, dans l’évangile de saint Marc. Les disciples sont dans une barque, la tempête menace de les faire chavirer tandis que Jésus dort au milieu d’eux. Les disciples le réveillent, terrorisés à l’idée de périr noyés. Saint Marc raconte : «Il se réveilla, menaça le vent et dit à la mer: “Tais-toi ! Silence” Et le vent tomba. » Ce détail montre que Jésus semble capable de commander aux éléments. Cela n’enlève rien au caractère extraordinaire du miracle : marcher sur l’eau ou commander à des vents impétueux. Du point de vue biblique, cela replace le miracle dans le cadre de l’action créatrice de Dieu. Le Dieu d’Israël qui intervient dans l’histoire du monde. De ce point de vue, le miracle n’est pas un désordre ou un fait irrationnel, mais la manifestation d’un ordre supérieur. Pour les chrétiens, le miracle par excellence est la résurrection du Christ qui introduit dans la création un principe de renouveau inédit. Si la mort elle-même recule, que peut faire une simple tempête ?
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