INTELLIGENCE
- INTELLIGENCE. n. f (voir le mot intellect). 1° Faculté de comprendre, de saisir par la pensée, soit dans l'ordre des connaissances abstraites (intellectuelles), soit dans le large domaine de la vie (saisir les choses, percevoir plus ou moins intuitivement leurs mécanismes, juger et discerner).
2° Faculté de s'adapter, de se conduire habilement en fonction des circonstances, de mettre en oeuvre des solutions, des stratégies, des ruses.
3° Communication entre personnes qui se comprennent et s'entendent plus ou moins secrètement. Etre d'intelligence avec quelqu'un (agir de connivence avec). Vivre en bonne intelligence. Au pluriel : avoir des intelligences avec l'ennemi (entretenir des relations secrètes).
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INTELLIGENCE
♦ De façon générale, désigne en psychologie contemporaine la faculté d’inventer une solution face à une situation nouvelle (par opposition à ce qui relève de l’instinct) aussi bien que la fonction de compréhension, c’est-à-dire d’analyse et de synthèse.
♦ Les auteurs anciens s’attachaient à opposer l’intelligence, comme réunissant les diverses fonctions de connaissance (acquisition, conservation et intellection), à la sensibilité et à l’activité. On admet aujourd’hui qu’en fait, elle « résume » en quelque sorte la totalité du psychisme conscient dans la mesure où il se réfléchit et se contrôle.
♦ On peut distinguer une intelligence pratique, aptitude à résoudre concrètement un problème qui apparaît tôt chez l’enfant, et existe chez certaines espèces animales (singes supérieurs) dans la mesure où elles se révèlent capables d’utiliser des outils élémentaires (caisse, bâton) et d’avoir des conduites de détour (qui n’ont de sens que par rapport au but final, mais non en elles-mêmes) ; une intelligence sociale : capacité à diriger les individus et les groupes ; une intelligence abstraite ou conceptuelle, apparemment propre à l’homme puisqu’elle implique l’utilisation du langage, et qui élabore des concepts nouveaux ou de nouvelles relations entre les concepts et les symboles.
♦ Du point de vue socio-politique, la question centrale que pose l’intelligence concerne la possibilité de son égalité. Si on admet qu’elle se constitue progressivement à partir de virtualités initiales et en fonction de l’environnement d’un individu (ce que contestent évidement les partisans d’une intelligence innée), l’accès de tous à un développement intellectuel semblable ne serait possible qu’en assurant des conditions communes. Dans cette optique, le rôle de l’école serait primordial, mais insuffisant. En revanche, la mise en place d’une communauté parfaite des milieux, en admettant qu’elle soit possible, supposerait une uniformisation à caractère totalitaire.
- Intellectualisme
Employé à l'égard de la philosophie morale de Kant, le terme renvoie à une critique soutenant que cette conception de la moralité est coupée de la réalité et impossible à mettre en pratique.
intelligence, aptitude à comprendre les relations qui existent entre les éléments d’une situation et à s’y adapter afin de réaliser ses fins propres.
Pendant longtemps, on a pensé que seule l’activité conceptuelle et logique de l’homme, élaborée à partir du langage, était intelligente, tandis que les autres comportements adaptatifs résultaient de l’activité instinctive. Mais, depuis le début du XXe siècle, on a établi d’une façon certaine l’existence d’autres formes d’intelligence. Aussi a-t-on proposé (E. L. Thomdike, 1920) de distinguer, au moins, trois grands types d’intelligence : l’intelligence abstraite ou conceptuelle, caractérisée par l’aptitude à utiliser le matériel verbal et symbolique ; l’intelligence pratique, qui se trouve à l’aise dans le concret, lorsqu’il faut manipuler des objets ; l’intelligence sociale enfin, qui implique la compréhension des êtres humains et la facilité à s’entendre avec eux. Les enfants ont une intelligence essentiellement pratique.
Cette faculté de résoudre des problèmes concrets se retrouve chez les animaux supérieurs. Les travaux de W. Koehler et de N. Ladyguina-Kohts sur les chimpanzés ont établi que les singes supérieurs sont capables de confectionner des instruments (redresser un fil de fer enroulé sur lui-même
pour pousser un appât coincé dans un long tube mince). Le chimpanzé est même capable de réussir des épreuves pratiques, accessibles à l’enfant normal de neuf ou dix ans (K. Gottschaldt). L’intelligence est l’instrument majeur de l’adaptation. Selon leur bagage héréditaire, leur histoire personnelle et leur milieu, les individus ont des formes et des niveaux d’intelligence différents.
intelligence, faculté de comprendre, aptitude à saisir des rapports. — Il y a des compréhensions plus ou moins rapides, plus ou moins profondes : en général, une compréhension rapide sera superficielle, une compréhension lente sera profonde. Bref, il n'y a pas « une » intelligence, mais diverses formes d'intelligence. Le but de l'« orientation professionnelle » est de découvrir l'intelligence particulière de chacun et de lui permettre . de « réussir » dans une spécialité. La « réussite » est une preuve générale d'intelligence (Spearmann). D'un point de vue pratique, l'intelligence se définit comme la faculté d'adaptation (Claparède), l'aptitude à s'adapter rapidement à des situations ou à des problèmes nouveaux. On mesure l'intelligence au moyen de « tests » (portant, par exemple, sur des combinaisons mécaniques, des calculs élémentaires, des constructions de puzzles, à réaliser dans un temps donné). L'intelligence animale se mesure à l'aptitude de l'animal à faire un détour (« conduite du détour ») pour obtenir un résultat déterminé (par ex., le singe est parfois capable de prendre une perche pour attraper un fruit). Le développement de l'intelligence, chez l'enfant, est lié au développement du langage : à dix mois, il possède le degré d'intelligence d'un macaque, qu'il dépasse ensuite rapidement. Il ne faut pas confondre, chez l'homme, l'intelligence avec la mémoire, ou la jauger selon l'élévation ou la puissance des passions d'un individu, ou selon la force de sa volonté. Chacun peut développer son intelligence en se cultivant et en apprenant à raisonner et à juger.
INTELLIGENCE
1. Sens large : ensemble de toutes les capacités permettant à l’homme de connaître les objets (l'intelligence ainsi regroupe la sensation, la mémoire, l'imagination, la raison).
2. Sens limité : capacité de saisir les objets de façon raisonnée (l'intelligence alors s'oppose à l'intuition).
3. Activité volontaire : capacité d’adapter des moyens à un but. S’oppose à l'instinct (l'intelligence fabrique et innove, l'instinct répète).
4. Développement intellectuel considéré comme souhaitable ou supérieur à la moyenne (l'intelligence de cet enfant est remarquable).
L’adjectif intellectuel correspond aux sens 1 et 2, tandis que pour les sens 3 et 4 c’est l’adjectif intelligent qui convient.
INTELLIGENCE (n. f.) 1. — Ensemble de toutes les fonctions cognitives ; souv. Syn. entendement. 2. — (Class.) Au sens concret, l’être spirituel en tant qu’on l’oppose au corps ; Syn. esprit, au sens 3. 3. — Faculté qu’on suppose pour expliquer le comportement intelligent, caractérisé essentiellement par l’adaptation de la conduite à des circonstances nouvelles : «L’intelligence est ce que mesure mon test » (Binet). 4. — Activité volontaire, adaptation réfléchie des moyens à la fin ; opposée à instinct : «L'instinct achevé est la faculté d'utiliser et même de construire des instruments organisés ; l’intelligence achevée est la faculté de fabriquer et d’employer des instruments inorganisés » (Bergson). 5. — Développement d’esprit normal ou supérieur à la moyenne. 6. — Intelligence artificielle : désigne une discipline qui construit des automates capables de simuler des activités humaines intelligentes (calculer, faire des inférences, évaluer une distance, saisir un objet, etc.).
[…] Bergson critique la raison, l’intelligence conceptuelle et discursive. Pour lui, l’intelligence est avant tout un outil pratique. Seule l’intuition permet d’accéder directement […]
[…] non pas Absolument nécessaire. L’instinct se distingue en définitive de l’intelligence qui invente pour s’adapter et du réflexe, qui, bien qu’inné, ne permet […]
Intelligence
Du latin intelligentia, « action ou faculté de comprendre ». O Faculté de comprendre, de saisir des rapports et d’élaborer des idées abstraites. 0 En psychologie, aptitude à résoudre des problèmes, à adapter sa conduite à des situations nouvelles. • Bergson oppose l'intelligence, qui réduit l'objet à son aspect utilitaire et pratique (elle est en effet faculté de produire et d'employer des outils), à [intuition, qui seule permet à l'esprit de « coïncider » avec l'objet.
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