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Inhibition

Inhibition Désigne la limitation d’une fonction du Moi. Ainsi, Freud parlera de l’inhibition de la pulsion sexuelle lors de la période de latence. Freud parle aussi de pulsion «inhibée quant au but», quand une pulsion en raison d’obstacles divers, au lieu d’atteindre son but direct, se satisfait de façon atténuée. Il évoque pour ce faire les relations sociales, la tendresse, l’amitié, etc.

En psychanalyse, ce terme a le sens spécifique de limitation de la pulsion dans sa recherche de satisfaction.

« [Le sentiment de culpabilité] est alors l’expression immédiate de la peur devant l’autorité extérieure, la reconnaissance de la ten­sion entre le moi et cette dernière, le dérivé immédiat du conflit surgissant entre le besoin de l’amour de cette autorité et l’urgence des satisfactions des instincts (pulsions) dont l’inhibition engendre l’agressivité. » (Freud, Malaise dans la civilisation.)

INHIBITION. 1. Fonction normale d’arrêt qui est en jeu toutes les fois que nous contenons une impulsion, un instinct. 2. Impossibilité d’action résultant de l’exagération de la fonction précédente .

C’est la diminution ou l’arrêt d’une fonction physiologique ou psychique. Dans le domaine physiologique les exemples sont nombreux : la diminution ou la suspension de la fonction excrétoire par sidération du rein, l’arrêt des battements du cœur provoqué par un coup violent sur la région gastrique, etc. L’inhibition et son contraire l’excitation sont des mécanismes régulateurs actifs. L’inhibition réduit l’activité idéatoire, psychomotrice et volontaire. Dans le domaine psychique, l’inhibition joue dans les attitudes du caractériel timide, émotif inhibé au moment des relations avec autrui, au moment des examens. Une modalité en est le trac des artistes. Chez le névrosé, l’inhibition se rencontre dans la phobie, l’obsession, la neurasthénie, la psychasthénie. Dans les états psychotiques nous constatons de nombreuses modalités d’états d’inhibition. La mélancolie présente une baisse de l’attention, le ralentissement du cours des idées, un allongement du temps de réaction. Dans ses formes plus légères nous rencontrons la bradykinésie (lenteur des manifestations psychomotrices) et la brady-psychie (ralentissement des fonctions psychiques). Dans les formes graves, la stupeur (caractérisée par une sidération de toute l’activité psychique) en représente le terme extrême. On le rencontre également dans la schizophrénie et la confusion mentale. Dans son étude : L'instinct d'agression dans la vie et dans la névrose, 1908, Adler insiste sur le fait que l’inhibition peut transformer ou dévier la finalité d’un instinct : c’est ainsi que l’instinct visuel avec son penchant de voir peut se trouver transformé dans un besoin d’être vu que nous rencontrons dans l’exhibitionnisme, la mégalomanie, la paranoïa, la démence précoce. Le besoin inconscient de manger peut devenir un refus conscient de nourriture. En 1915, Freud a repris ce thème dans : Les pulsions et leurs destins. Il voit d’autre part dans l’inhibition le point de départ de la sublimation.

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