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inhibition

Publié le 06/12/2021

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inhibition n.f. (angl. Inhibition; allem. Hemmung). Limitation fonc­tionnelle du moi, qui peut avoir des origines très diverses.

La psychanalyse n'a pas seulement à traiter des symptômes « positifs « au sens où il s'agirait de processus patho­logiques venant se greffer sur un fonc­tionnement normal (obsessions par exemple). Elle a mis en lumière des perturbations fonctionnelles qui se définissent, de façon négative, par le fait qu'une activité ne peut avoir lieu. Ces perturbations fonctionnelles, expression d'une limitation du moi, constituent ce que l'on appelle des «inhibitions «.

Le terme d'inhibition se prend parfois dans un sens très large : ainsi, S. Freud rappelle qu'on peut donner le nom d'inhibition à la limitation normale d'une fonction. Par ailleurs, le symp­tôme lui-même peut avoir valeur d'inhibition comme dans le cas de la paralysie motrice, qui dans certains cas d'hystérie empêche la locomotion.


Mais il est sans doute préférable de réserver l'usage de ce terme aux phéno­mènes qui impliquent une véritable renonciation à une fonction, renoncia­tion dont le moi serait le siège et dont l'inhibition au travail serait un bon exemple. C'est dans cette perspective qu'on peut tenter une description plus précise : la fonction qu'un organe rem­plit au service du moi se trouve inhibée lorsque sa signification sexuelle s'ac­croît. «Lorsque l'écriture, qui consiste à faire couler d'une plume un liquide sur une feuille de papier blanc, a pris la signification symbolique du coït, ou lorsque la marche est devenue le sub­stitut du piétinement sur le corps de la terre mère, écriture et marche sont toutes deux abandonnées parce qu'elles reviendraient à exécuter l'acte sexuel interdit.« (Freud, Inhibition, symptôme et angoisse, 1926). Ici, dit Freud, le moi renonce à certaines fonc­tions pour ne pas avoir à entreprendre un nouveau refoulement, pour ne pas entrer en conflit avec le ça. D'autres inhibitions sont au service de l'autopu­nition, comme dans le cas où le moi renonce à un succès professionnel, suc­cès qu'un surmoi féroce peut lui inter­dire.

 

Il n'est pas rare que, plutôt que d'af­fronter certaines situations anxiogènes (sortir de chez soi dans le cas de l'ago­raphobie, etc.), le sujet s'arrange pour éviter ce qui pourrait le confronter à son angoisse. Lorsque les évitements se multiplient de façon trop évidente, lorsque les inhibitions tendent à limiter de façon trop massive l'activité, la cure psychanalytique apparaît souvent comme un recours indispensable.

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