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IDÉAL

IDÉAL. n.m. et adj. ♦ 1° Substantif. L’idéal, c’est ce qui est parfait, conforme à l’idée (au sens platonicien de «modèle») ; l’idéal n’est pas une chimère, mais c’est la perfection (par exemple, l’idéal moral que je me propose) ; il est opposé au réel (terrestre et humain) en ce que celui-ci est imparfait. — De là vient l’expression utilisée en psychanalyse : «Idéal du moi», c’est-à-dire modèle individuel auquel le sujet cherche à se conformer. ♦ 2° Adjectif, a) Correspondant au nom qui précède : parfait, exemplaire (une beauté idéale), b) Désigne aussi des entités purement abstraites, par opposition aux réalités concrètes ; par exemple, une ligne idéale (en géométrie).
IDÉAL
♦ L’adjectif désigne ce qui se rapporte à une idée, bien souvent par opposition à l’empirique (justice idéale). Lorsque ce qui est qualifié d’idéal n’existe que dans et par la pensée (par exemple une figure géométrique), on devrait utiliser l’adjectif idéel.
♦ Le substantif évoque un modèle d’action ou de conduite morale que l’on (se) propose de suivre ou d’appliquer (un idéal de justice, ou de sainteté).
♦ En psychanalyse, l’idéal du moi constitue un modèle auquel le sujet essaie de se conformer, résultant du narcissisme et de l’identification aux parents et aux idéaux sociaux.
idéal, ce à quoi on aspire; modèle parfait. — La représentation d'un idéal est celle d'un état de perfection que l'esprit imagine sans pouvoir y atteindre complètement : un tel état serait capable de donner une parfaite satisfaction à l'intelligence et au sentiment humain.
Idéal
Du bas latin idealis (dérivé du grec idea, « aspect », « forme distinctive »). Adjectif : qui n’existe que dans l’entendement, à titre d’idée (exemple : un cercle idéal). Qui atteint le plus haut degré de perfection concevable (exemple : la société idéale). Nom : modèle ou type exemplaire dans l’ordre de la pensée ou de l’action (exemple : un idéal de justice).
IDEAL Opposé à réel, réalité. A | (adj.) 1. — Qui n’existe que dans la pensée (une expérience idéale). 2. — Qui est parfait (une beauté idéale). Rem. : les sens 1 et 2 ne sont pas exclusifs. B | (n. m.) 3. — Modèle parfait et idéal, servant de norme et de but à l’action en quelque domaine que ce soit. 4. — Pour Kant, un idéal est un être dont l’expérience ne fournit pas d’exemple, mais qui satisfait totalement au concept d’une perfection donnée et sert de fondement à la possibilité de certaines actions (opposé à idée, sens 5 : l’idée donne la règle ; l'idéal, le prototype ; la vertu est une idée ; le sage, un idéal) ; l’idéal transcendantal serait un être suprême, satisfaisant la tendance de la raison à chercher un principe unique pour chaque chose, c.-à-d. Dieu. 5. — Idéal du moi : Freud désigne par là (dans la seconde topique) l’instance de la personnalité résultant de la convergence du narcissisme et des identifications aux parents, à leurs substituts et aux idéaux (sens 3) collectifs ; souv. Syn. surmoi, mais l’idéal du moi correspond plutôt à une relation d’amour. 6. — Idéalité : a) Caractère de ce qui est purement idéal au sens 1 ; opposée à réalité (Leibniz soutient l’idéalité de l’espace et du temps), b) Mode d’être de ce qui, comme un nombre, n’est jamais offert par sa simple présence (les idéalités mathématiques, Desanti).