HOPITAL DE JOUR

Le terme désigne une grande diversité d’institutions psychiatriques dont les principaux traits sont les suivants : établissement où des prises en soins psychiatriques diurnes, assidues et intensives, peuvent être réalisées, sans hébergement nocturne, avec une disponibilité clinique et thérapeutique diversifiée, grâce à des équipes soignantes pluridisciplinaires et à une structure administrative spécifique. Cet établissement est situé autant qu’il est possible au contact de la population soignée, avec des communications étroites ou facilitées. Il tend ainsi à se constituer en « communauté thérapeutique > liée à d’autres institutions de soins (hôpital psychiatrique plein temps, hôpital général, ateliers thérapeutiques, foyers d’accueil, etc.) ou sociales (services administratifs, sociaux, d’assistance, de police, etc.) concernées par les malades psychiatriques. Il s’intégre le plus souvent à une « politique de secteur », au contact direct avec la population, selon la circulaire de 1960 qui, traçant les grandes lignes d’une évolution institutionnelle psychiatrique, a mis fin à l’hospitalocentrisme, au moins théoriquement. L’action à la demande, les formes de soins ambulatoires diverses, la réadaptation affective, sociale et professionnelle se trouvent facilitées par de telles institutions. Structure souple, tant administrative que soignante, l’hôpital de jour rencontre de nombreuses difficultés, tant de création que de plein fonctionnement. Une coopération étroite entre les participants est indispensable pour faire face aux difficultés comportementales des patients. Cette qualité des communications peut être obtenue si les soignants ont acquis l’expérience d’une diversité de rôles et des bénéfices offerts par l’authenticité des échanges. Ainsi, la dynamique des groupes soignants — et l’implication des administratifs — a-t-elle une action fondamentale sur la dynamique des groupes soignés, des individus malades traités, des participants latéraux (familles, autorités sociales, services extérieurs à l’institution), etc. Les caractéristiques de taille, de modes de soins offerts, d’âge et d’indications varient beaucoup. Il existe en France, actuellement, une centaine d’établissements de ce type pour adultes et le double pour enfants. La souplesse et la diversité évoquées ci-dessus, caractéristiques mêmes de ces institutions à visées communautaires, leur donnent à la foi fragilité et efficacité.