GYMNASE (étymologie)
GYMNASE, par le latin gymnasium, vient du grec gymnasion (lieu pour les exercices du corps) sur le verbe gumnazein (se mettre nu pour les exercices corporels). Le verbe est fait sur le mot gumnos (nu). L'élément gymno- (nu) entre en composition dans des mots comme gymnocarpe (plante dont le fruit est sans enveloppe), gym-nosperme (plante dont la graine est nue). Sur gymnase ont été faits les mots gymnaste, gymnastique, gymnique.
gymnase, endroit réservé aux exercices physiques. Chaque ville grecque avait son gymnase et plusieurs palestres. C’était un rectangle de un stade de longueur en général, entouré de portiques et de pièces adjacentes, décoré avec soin et orné de statues. Par la suite, on adjoignit souvent une palestre au gymnase. Ils appartenaient à l’État, et les grands gymnases d’Athènes avaient un épimélète et un épistate à leur tête. Les leçons de gymnastique, si importantes dans l’éducation grecque, y étaient données par des maîtres privés. À l’origine, l’exercice dans les gymnases était réservé aux jeunes gens qui allaient faire leur service militaire pendant les deux années qui précédaient l'éphébie; c’était une sorte de préparation militaire. Mais, très vite, les jeunes garçons comme les hommes faits vinrent s’y exercer. Les exercices variaient selon l’âge : course, saut, lutte, lancer du disque et du javelot, danse ; seuls les athlètes pratiquaient le pugilat et le pancrace. Les filles, sauf à Athènes, s’y exerçaient aussi et y dansaient. Athènes possédait trois gymnases : l’Académie, le Lycée et le Cynosarge, voisin du sanctuaire d’Héraclès, le seul gymnase où, jusqu’à Thémistocle, les jeunes gens nés d’une mère non citoyenne pouvaient s’exercer. Après 275 av. J.-C., il s’en ouvrit de nouveaux : ceux de Ptolémée, de Diogène d'Hermès et d’Hadrien, à cause de la multitude de jeunes gens venus de l’étranger et désireux de perfectionner leur culture à Athènes. En effet, il apparaît que, à côté des exercices physiques pratiqués dans la palestre, on enseignait dans les gymnases la grammaire et la littérature. On a découvert au Pirée le catalogue d’une bibliothèque de gymnase où sont mentionnés des ouvrages des tragiques et des comiques grecs qui devaient sans doute y être étudiés. On connaît à Téos, en Asie Mineure, un gymnase qui est une sorte de lycée mixte. —► école.