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Guerre des Gaules

Guerre des Gaules (Bellum Gallicum ou Commentant de bello Gallico). Récit en huit livres écrit par Jules César sur ses campagnes en Gaule. Livre I. Après une brève description géographique de la Gaule, César raconte les migrations des Helvètes en Gaule ; ils sont pourchassés et repoussés dans leur ancienne patrie par les Romains. Les Germains font des incursions de plus en plus fréquentes en Gaule et César décide d'y mettre un terme; après des négociations infructueuses avec leur chef Arioviste, les Romains et les Germains s'affrontent au nord-est de Vesontio (Besançon). Les Germains sont battus (58 av. J.-C.). Livre II. Les tribus belges, qui se sentent menacées par les progrès des Romains, s'agitent à l'instigation de Gaulois mécontents. Ils forment une coalition pour s'opposer aux Romains. César marche rapidement contre eux, ce qui bouleverse leurs plans. À la bataille de la Sambre, il remporte une victoire décisive sur les Nerviens (une tribu belge), qui sont presque tous exterminés. Pendant ce temps, P. Cras-sus, que César a envoyé vers l'Océan avec une légion, soumet les tribus de la côte atlantique, et toute la Gaule est temporairement pacifiée (57). Livre III. Servius Galba soumet des tribus gauloises des Alpes. Les Vé-nètes (une tribu du sud de la Bretagne) et quelques tribus armoricaines se soulèvent. Les Romains construisent une flotte à la hâte et, lors des premiers affrontements avec les Vénètes, ils sont surpris par le savoir-faire de ces derniers, mais ils parviennent à les vaincre en employant une tactique inattendue. Les alliés des Vénètes sont soumis peu de temps après (56). Livre IV. Les tribus germaniques des Usipètes et des Tenctères envahissent la Gaule mais sont battus par César près de la Meuse. César prolonge cette victoire en franchissant le Rhin pour montrer aux Germains la puissance de Rome. Il organise sa première expédition en Grande-Bretagne, qui avait soutenu les Gaulois contre Rome. Une petite armée romaine débarque dans le Kent et se heurte à une violente résistance. La flotte de César, restée au mouillage, subit de graves dommages lors d'une tempête. La tactique des Bretons jetant leurs chars sur l'ennemi sème la confusion dans les rangs de l'armée romaine. César retire ses troupes de Grande-Bretagne (55). Livre V. César envahit une nouvelle fois la Grande-Bretagne, avec des troupes plus nombreuses. Après le débarquement des troupes, la flotte romaine est à nouveau endommagée par une tempête. César arrive jusqu'à la Tamise, qu'il franchit à gué, et s'empare de la place forte du chef Cassivellaunus, qui se soumet. César prend des otages, fixe le tribut que la Bretagne devra payer à Rome chaque année, puis retourne sur le continent (suit une description de la Bretagne). Pendant l'hiver, les Gaulois se soulèvent, profitant de ce que les légions romaines se sont dispersées pour prendre leurs quartiers d'hiver. Sous le commandement d'Ambiorix, les Éburons massacrent la garnison romaine d'Aduatuca, et après avoir battu le rappel de leurs alliés ils assiègent le camp de Quintus Cicero (le frère de Cicéron), sur le territoire des Nerviens. Seule la progression rapide de César, venu de Sa-marobriva (Amiens) avec deux légions, lui permet d'échapper au désastre. Pendant l'hiver, d'autres révoltes ont lieu. Idutiomarus, chef des Trévires, trouve la mort lors d'une attaque surprise des Romains (54). Livre VI. César entreprend plusieurs expéditions punitives dans le nord-est de la Gaule, notamment contre Am-biorix (chef des Éburons lors de la prise d'Aduatuca; voir liv. V). Son royaume est dévasté mais il réussit à s'enfuir. Une compagnie de cavaliers germains franchit le Rhin pour piller ce qu'il reste dans le territoire d'Ambiorix, mais un de leurs prisonniers gaulois leur suggère d'attaquer Adua-tuca, où sont entreposés les bagages de l'armée romaine. Au cours d'une attaque surprise, ils réussissent presque à s'emparer du fort mais ils sont finalement repoussés (53). La fin du livre est occupée par une description des mœurs des Gaulois, des druides et des Germains. Livre VII. La situation troublée qui règne en Italie (Clodius est assassiné au début de l'année 52 ; voir cicéron 3 et 4), encourage les Gaulois à décider un soulèvement général. Les Camutes massacrent les citoyens romains qui s'étaient installés à Cenabum (Orléans). Vercingétorix, chef des Arvernes (qui ont donné leur nom à l'Auvergne), reçoit le commandement suprême d'une coalition des principales tribus gauloises et menace la frontière de la Gaule Transalpine. César quitte l'Italie en hâte, assure la sécurité de la province et traverse les Cévennes au milieu de l'hiver, en attirant Vercingétorix au sud pour défendre l'Auvergne. Laissant derrière lui Decimus Junius Brutus pour détourner l'attention de Vercingétorix, il se rend rapidement dans le territoire des Lingons (le pays de Langres) et rassemble ses troupes. Il reprend Cenabum et assiège Avaricum (Bourges), capitale des Bituriges. Malgré les tentatives de Vercingétorix pour venir au secours de la ville, et les. difficultés que connaissent les Romains à cause du froid et du manque d'approvisionnement, ceux-ci s'emparent de la ville et massacrent tous ses habitants pour venger le carnage de Cenabum. César décide ensuite d'attaquer Gergovie, capitale des Arvemes. Pendant le siège de cette place forte bien protégée, l'imprudence de quelques légions, lors d'une offensive soigneusement préparée, oblige les Romains à se lancer à la hâte contre les portes de la ville, assaut qui se solde par de lourdes pertes. En outre, les Éduens, jusque-là fidèles à Rome, se préparent à se rebeller, ce qui incite César à retirer ses troupes de Gergovie et à marcher sur leur territoire. Sans rencontrer de résistance de la part de Vercingétorix, il rejoint Labienus dans le Nord. Labienus a été envoyé contre les Senones (qui ont donné leur nom à Sens) et les Parisii, mais il se trouve dans une position difficile; en effet, les Bellovaques, qui ont entendu dire que César avait battu en retraite à Gergovie, se soulèvent alors. Labienus réussit à dégager ses troupes par une manœuvre habile et rejoint César à Sens. L'armée romaine marche contre Vercingétorix, qui menace une nouvelle fois la Gaule Transalpine, puis elle le suit jusqu'à sa place forte d'Alésia (mont Auxois). César assiège Alésia et, malgré les efforts d'une importante armée gauloise venue au secours de Vercingétorix, il s'empare de la place forte et fait prisonnier Vercingétorix après d'âpres combats (52). Livre VIII. Rédigé par Hirtius, il est la suite des précédents. Les livres I à VII furent publiés en 51 av. J.-C.

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