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GRAMSCI (Antonio)

GRAMSCI (Antonio). Philosophe marxiste italien (1891-1937), qui a organisé, après la guerre de 1914-1918, des « conseils ouvriers » à Turin et fondé le Parti communiste italien. Après un séjour à Moscou, il rentra en Italie en 1924 et fut élu député. Mussolini était son adversaire déclaré et il ne le ménageait pas dans ses discours. Malgré l’immunité parlementaire, il fut arrêté en 1926 et incarcéré dans des conditions très dures à Turin. Il quitta la prison pour être admis dans une clinique en 1937 et y mourut. Nous avons de lui les Cahiers de la prison, les Quaderini, dont les principaux thèmes sont « le Matérialisme historique et la philosophie de B. Croce », « les Intellectuels et l’organisation de la culture », « Notes sur Machiavel », « Littérature et Vie nationale », « Passé et Présent ». Gramsci concevait essentiellement le marxisme comme une philosophie de la praxis. Le marxisme, selon lui, était encore à construire et devait se garder de tomber dans le dogmatisme ou l’idéologie. La praxis devait proposer une vision du monde et engendrer une nouvelle culture qui synthétiserait la politique et la philosophie. Les philosophes marxistes lui ont généralement reproché de ne pas faire assez de place aux concepts et de ne pas suffisamment envisager le marxisme comme une science de la société.

GRAMSCI, Antonio (Ales, Sardaigne, 1891-Rome, 1937). Philosophe et homme politique italien. Secrétaire du Parti communiste italien en 1926 et député au Parlement italien, il tenta, avec les socialistes, de lutter contre le fascisme. Arrêté par la police de Mussolini (1926), il mourut de tuberculose dans une infirmerie pénitentiaire. Ses Cahiers de prison, rédigés entre 1929 et 1935, constituent un apport essentiel au marxisme. Au concept de « dictature du prolétariat », il substitua celui d'« hégémonie du prolétariat », ajoutant à la direction économique de la classe prolétarienne une dimension culturelle et morale, jetant les bases d'une conception nouvelle du rôle des intellectuels.




Gramsci (Antonio, 1891-1937.) Philosophe marxiste italien. Il participe en 1931 à la fondation du Parti communiste italien et en est le secrétaire entre 1924 et 1926, date à laquelle il est arrêté et condamné par le fascisme (« Il faut empêcher cette tête de penser pendant vingt ans », selon les termes du procureur) : il meurt en prison. Très critique à l'égard de la situation intérieure en Union soviétique, hostile à Staline (mais aussi à Trotski dont il déplore l'« utopisme »), il s'éloigne également de la ligne dogmatique suivie par le PCI. ♦ Voyant dans le marxisme le dépassement de l'idéalisme, mais aussi du matérialisme strictement philosophique vers une praxis réelle, sa réflexion porte en priorité sur les conditions de la révolution dans les sociétés industrialisées et sur le paradoxe d'un prolétariat subissant le fascisme alors qu'il était théoriquement armé pour lui résister grâce aux outils du marxisme. D'où l'importance qu'il accorde à l'idéologie et plus spécialement à ses spécialistes, qui sont les intellectuels : ce qu'il nomme l'intellectuel « organique » - prolongeant les analyses de Lénine sur le rôle d'une minorité révolutionnaire - désigne, au-delà du simple « compagnon de route », le véritable agent de la victoire d'un prolétariat auquel il doit s'unir totalement.

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