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GÉNÉRATION

GÉNÉRATION, n.f. (lat. generatio « génération », « reproduction »). ♦ 1° Sens originel. Action d'engendrer biologiquement. ♦ 2° Par analogie. Façon dont viennent au jour des idées, des institutions, des systèmes nouveaux. Et, par extension, avènement de produits correspondant à un certain niveau de perfectionnement technique (ordinateurs de la seconde génération). ♦ 3° Mathématiques. Façon dont se construisent certaines figures, plus particulièrement les volumes. Ex. : le cylindre de révolution est un solide engendré par la rotation d'un rectangle autour d'un de ses côtés. ♦ 4° Dans une famille, l'ensemble des personnes qui ont le même lien de parenté avec une personne prise en référence (enfants d'un même père, petits-enfants d'un même grand-père). Et, par extension, ensemble de population ayant approximativement le même âge, ayant vécu les mêmes événements, s'étant trouvé dans les mêmes situations. Ex. après un mouvement migratoire, les enfants nés dans le pays d'accueil constituent des émigrés de la seconde génération. ♦ 5° Il y a, chez Aristote, une étude très intéressante sur la génération des substances et sur leur corruption. C'est une transformation radicale, la génération d’une forme, dans un sujet qui est déjà une forme. (V. en particulier Physique, VII, 3.) ♦ 6° Génération spontanée. On a cru longtemps que des organismes vivants pouvaient provenir de la matière non vivante. C'est ce qu'on appelait, au Moyen Âge en particulier et dans la terminologie de saint Thomas d'Aquin, la génération équivoque. Les travaux de Pasteur ont définitivement établi qu'il n'y a pas de génération spontanée et que tout vivant provient d'un germe vivant.

GÉNÉRATION

Terme équivoque qui désigne l’acte même d’engendrer (ce qu’Aristote opposait à la « corruption ») d’abord en biologie puis, par analogie, en mathématiques où il évoque la formation d’une figure géométrique à partir d’une autre figure. Mais c’est aussi, dans une famille, chacun des degrés successifs de filiation (seconde, troisième génération...) ou l’ensemble des individus ayant approximativement le même âge et les mêmes expériences (la génération de l’après-guerre), ou encore la durée qui sépare deux degrés successifs de filiation (généralement estimée à une trentaine d’années). C’est dans ce dernier sens que le terme est utilisé pour décrire notamment la succession des écoles littéraires ou philosophiques, bien que la régularité ainsi impliquée n’y ait pas forcément grand sens.

♦ La théorie de la génération spontanée (ou équivoque) a admis, notamment au Moyen Âge (chez saint Thomas par exemple) et jusqu’aux travaux de Pasteur, la possibilité pour certains végétaux ou animaux de naître spontanément, dans certaines circonstances, de la matière inerte.

génération, laps de temps qui sépare le père du fils : de trente-trois ans environ jusqu'au XXe siècle, il tend à passer à vingt-cinq ans. — A cette « diminution chiffrable » de l'intervalle entre les générations correspond du même coup une diminution sensible dans l'écart de l'« âge mental » du fils et du père, celui-ci étant moins soucieux de « garder ses distances ».

Théorie des générations, hypothèse, généralement abandonnée de nos jours, selon laquelle le mouvement des arts, des idées politiques et philosophiques possède un rythme d'ensemble (et connaît des mutations concomitantes) dont la périodicité est égale à celle d'une génération. Il semble au contraire qu'il y ait un « conflit des générations », les nouvelles générations s'opposant aux anciennes, comme les « modernes » s'opposaient aux « classiques ». La psychologie a remarqué que cette réaction contre la génération de nos pères marque, en général, un retour, ou du moins une identification, à celle de nos grands-pères (une reprise de leurs attitudes et de leurs thèmes d'inspiration). Les caractères psychologiques, comme les caractères morphologiques, se transmettraient de deux en deux générations.

génération spontanée, hypothèse (longtemps admise sans discussion) selon laquelle la matière non vivante pouvait donner naissance à des êtres vivants, tels que parasites, scorpions, voire souris et batraciens. — Née au temps d'Aristote, mise en cause au XVIIe siècle, et plus encore au siècle suivant, la notion de génération spontanée a été définitivement éliminée du domaine scientifique par Pasteur, qui a établi que « la vie seule peut engendrer la vie » ; mais cette constatation n'en réserve pas moins le cas de ce que l'on appelle la « parthénogenèse », qui se produit chez les pucerons et quelques végétaux, et désigne la génération à partir d'un ovule d'une oosphère non fécondée (c'est en ce sens qu'elle est « spontanée »). Certains savants, tel Mitchourine, ont affirmé avoir pu engendrer la vie de la matière; ces découvertes et expérimentations n'ont toutefois reçu aucune vérification qui pût en établir l'universalité et l'objectivité ; leur succès semble avoir été affirmé à des fins strictement politiques et idéologiques, pour prouver la valeur du marxisme, ou matérialisme dialectique.

GÉNÉRATION (n. f.) 1. — Action d’engendrer ; fait de l’engendrement, de la naissance ; utilisé en ce sens pour traduire le terme grec genesis, dans l’emploi qu’en fait Aristote (passage du Non-Être à l’Être ; opposée à corruption). 2. — Espace de temps entre deux classes d’âge ; par ext., désigne la classe d’âge elle-même : le conflit des générations. 3. — Génération spontanée : théorie selon laquelle un être vivant d’une espèce donnée naîtrait spontanément de la nature inerte.

GÉNÉRATION PERDUE - Groupe constitué dans les années 1920 par des romanciers américains tels Hemingway ou Dos Passos. La génération perdue (« lost génération ») ne constitue en aucun cas une école littéraire. Ce qui réunit, outre Hemingway ou Dos Passos, des écrivains comme Cummings ou Fitzgerald, c’est une même sensibilité : celle que partagent au sortir de la Première Guerre mondiale des jeunes gens qui ont, dans un monde bouleversé, à s’inventer de nouvelles valeurs et à découvrir leur manière propre d’écrire. En ce sens, on peut dire que la génération perdue constitue la réponse littéraire américaine au choc du premier conflit mondial. Les deux romans les plus significatifs à cet égard sont sans doute Le soleil se lève aussi (1926) et L’Adieu aux armes (1929).




Génération

Du latin generatio, « engendrement », « reproduction ». - Apparition d’une substance spécifiquement nouvelle (contraire : corruption). - Fonction par laquelle les êtres vivants se reproduisent. • Infirmée par les travaux de Pasteur, la théorie dite « de la génération spontanée » soutenait que des êtres vivants peuvent spontanément se former à partir de matières non vivantes.

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