François Coupry
François Coupry est plus connu pour ses pamphlets sur l’édition (l’Antiéditeur, Ecrire c’est vendre), qui sont d’abord une défense de la littérature et des écrivains ou pour son rôle dans la direction d’une maison d’édition aux côtés de Jean-Edern Hallier, aristocratique militant gauchiste, entrepreneur aventureux et aventurier contesté, au demeurant brillant romancier (le Grand Ecrivain, le Premier qui dort réveille l’autre), que pour son œuvre romanesque. Pourtant ce conteur narquois, insolent, passé maître dans l’art du dérapage signifiant et du coq-à-l’âne subversif, est l’un des auteurs les plus inventifs de sa génération. Alors que son ami Hallier s’inscrit délibérément dans une lignée de grand lyrisme romantique, prenant Chateaubriand et Breton pour parrains, Coupry pratiquerait plutôt l’introduction du cadavre exquis dans le conte philosophique. La Promenade cassée est un roman d’amour traversé par un grand chahut dont sont victimes les coutumes et le langage, les Autocoincés une fête du non-sens sous forme de roman policier et sur fond de satire de la société de consommation, Mille pattes sans tête mêle espionnage et politique fiction dans un cocktail détonant qui laisse en lambeaux nos mythes et idéologies. Coupry n’est pas seulement un casseur de promenades et un coinceur d’autos, il bouscule les images, casse la narration, coince la syntaxe dans le piège de l’humour et transforme les mots en joyeuses machines de guerre contre toutes les manifestations de la sottise contemporaine. ► Bibliographie
La Promenade cassée, 1970 ; les Autocoincés, Gallimard, coll. le Chemin, 1971 ; Mille pattes sans tête, 1975 ; l'Anti-éditeur, 1976 ; Ecrire c'est vendre, Hallier, 1977.
Liens utiles
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- C.E. 2 nov. 1973, SOCIÉTÉ ANONYME « LIBRAIRIE FRANÇOIS MASPERO », Rec. 611
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- Corrigé commentaire Hobbes: Léviathan, chapitre XIII, Trad. François Tricaud, Sirey (© Dalloz), 1971, pp. 126-127.
- François Mauriac écrit dans Commencements d'une vie (1932) : « Est-ce à dire que les souvenirs d'un auteur nous égarent toujours sur son compte ? Bien loin de là : le tout est de savoir les lire. C'est ce qui y transparaît de lui-même malgré lui qui nous éclaire sur un écrivain. Les véritables visages de Rousseau, de Chateaubriand, de Gide se dessinent peu à peu dans le filigrane de leurs confessions et histoires. » Vous direz dans quelle mesure, selon vous, ce propos de François Mauri