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FONDEMENT

Du latin fundamentum, « support », « fondation » (de fundare, « fonder »). - Principe ou ensemble de principes qui sert de base à un édifice conceptuel (une conception, une théorie, une doctrine). - Ce qui donne à quelque chose sa justification, sa légitimité, sa raison d’être. • En tant que réflexion critique, la philosophie est la recherche des fondements. Il s'agit de ne rien affirmer qui ne soit soutenu par des bases solides. C'est ce souci que manifeste Descartes quand il se propose de renverser toutes les connaissances établies pour les rebâtir sur des principes indubitables.
FONDEMENT, n.m. Ce qui permet de comprendre, la raison d’être : « le fondement de l’induction » (Lachelier). Ce qui donne d’être : le monde des Idées, fondement du monde sensible (Platon). — Est dit « sans fondement » ce qui est illégitime ou injustifié.
FONDEMENT
Terme d’abord utilisé en architecture : ce sur quoi repose la construction. D’où, en philosophie, ce sur quoi repose un certain ordre ou ensemble de connaissances.
Ce qui donne à quelque chose sa raison d’être : dans ce cas, le terme a une forte valeur d’approbation et, par contraste, ce qui est sans fondement apparaît illégitime. ♦ Proposition la plus générale ou la plus simple, ou ensemble de propositions générales et simples, d’où l’on peut déduire un domaine de connaissance. Dans ce cas, synonyme de principe : on parle ainsi, en mathématiques, des fondements ou principes d’un système hypothético-déductif pour en désigner l’axiomatique. C’est dans ce sens que doit également être compris le titre de Kant : Fondements de la métaphysique des mœurs (1785), esquisse de la Critique de la raison pratique qui, partant d’une observation phénoménologique des mœurs telles qu’elles existent, entend « rechercher et établir exactement le principe suprême de la moralité ».