FICTION
FICTION, n.f. ♦ 1° Construction imaginaire (fiction poétique, épique, romanesque, etc.) ♦ 2° Mensonge, dissimulation.
fiction/réel
Création d'un univers imaginaire par opposition au vécu.
Commentaire
L'opposition fiction/réel est l'un des enjeux majeurs de la littérature. Elle traduit la problématique de la création romanesque en montrant que la substance d'une œuvre résulte d'un parti pris. Ainsi s'opposent les partisans de la fiction, qui conçoivent le roman comme une œuvre d'imagination, dans laquelle l'action, les personnages, le cadre sont inventés, et les partisans du réel, qui conçoivent le roman comme une reproduction de la réalité. Cependant, l'économie d'une œuvre littéraire n'est pas toujours aussi tranchée : dans la plupart des romans s'entremêlent étroitement des éléments fictifs et des éléments authentiques.
Citation
J'ai été obligé d'arriver à la conclusion que la Réalité, pour être vraie, doit imiter la Fiction. L'imagination créatrice est plus véridique que la voix de la vie. Les événements réels sont moins vrais que les concepts logiques et les bizarreries. Et l'homme qui écrit des oeuvres de fiction aurait avantage à laisser la réalité tranquille. (Jack London, « Quand la réalité dépasse la fiction », in Profession : Ecrivain.)
FICTION (n. f.) 1. — (Lato) Ce qui est feint, imaginé. 2. — Construction de l’esprit à laquelle on sait que rien ne correspond dans la réalité (\me fiction poétique) ; le terme a souvent un sens péj. (Syn. irréel, imaginaire) \ il est cependant utilisé pour désigner des représentations plus ou moins arbitraires dont on pose qu’elles ne correspondent pas à un être réel ou à un fait, mais qui ont une utilité théorique et pratique ; c’est en ce sens que l’on parle de fiction juridique ou légale pour désigner certaines règles purement conventionnelles (la personnalité morale d’une société, la règle « nul n’est censé ignorer la loi » sont des fictions légales).
FICTION nom fém. - En littérature, l’ensemble des productions qui font une part à l’imagination créatrice. ÉTYM. : se rattache au verbe latin fingere = « feindre ». À l’origine, fingere signifie « fabriquer », puis « inventer » (une machine), puis « feindre ». L’idée de « mensonge » se maintient dans le sens moderne ; le propre de la fiction est de se démarquer du réel et, en ce sens, elle est « mensonge ». La « feinte » du footballeur est aussi un « mensonge ». En anglais, le mot fiction désigne le roman considéré dans son ensemble, alors que le mot novel est employé quand on parle d'un roman en particulier. Dans les rayons des librairies anglaises se trouve, à côté d’un rayon « Fiction » qui regroupe tous les romans, un rayon « Non-Fiction » rassemblant les essais, les témoignages, les reportages, etc. —► Roman
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