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Étolie, Étoliens, région de la Grèce occidentale, au nord du golfe de Corinthe sur lequel elle possédait une large fenêtre.

Étolie, Étoliens, région de la Grèce occidentale, au nord du golfe de Corinthe sur lequel elle possédait une large fenêtre.

Elle était limitée à l’ouest par l’Acarna-nie, au nord par l’Épire et la Thessalie, à l’est par la Locride. Les côtes, découpées et marécageuses, étaient assez fertiles, l’intérieur montagneux et peuplé de bêtes sauvages; cette partie était occupée par des populations belliqueuses, qui, souvent, ne parlaient même pas le grec. Elle était, à l’origine, peuplée par les Lélèges, qui, sous la direction du roi Ætolus, avaient refoulé les Acarnaniens à l’ouest; les Étoliens occupèrent la contrée avant la période historique. Les Étoliens tiennent peu de place dans l’histoire jusqu’à l’époque de la guerre du Péloponnèse, où ils résistèrent aux attaques des Athéniens avant de se heurter, au siècle suivant, aux successeurs d’Alexandre. C’est à cette époque (324 av. J.-C.) que se constitua la ligue Étolienne. Celle-ci prit de plus en plus d’extension, si bien que, un siècle plus tard, elle engloba une grande partie de la Grèce septentrionale (Acarnanie, Locride Phocide, Béotie, sud de la Thessalie), l’Élide et la Messénie. Rivale de la ligue Achéenne elle fut en lutte perpétuelle contre la Macédoine. Elle était dirigée par une assemblée générale (synode), qui se réunissait en automne à Thermon, dans le temple d’Apollon. C'est elle qui décidait de la guerre, votait les lois, nommait les magistrats. Le synédrion (conseil), qui siégeait en permanence, était composé de députés envoyés par les cités confédérées. Il fixait l’ordre du jour de l’assemblée et rédigeait les projets de lois et de décrets à faire approuver. Le magistrat suprême était le stratège, commandant de l’armée, élu pour un an, mais rééligible, et investi du pouvoir exécutif; il était assisté de l’hipparque (chef de la cavalerie), d'un trésorier et d’un secrétaire.

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