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ERREUR

Du latin error, « course à l'aventure », « erreur ».

Assertion fausse ; jugement non conforme aux normes de la vérité.

• Pour Descartes, l'erreur provient de l'imperfection de notre nature, qui nous permet de former en notre esprit des idées obscures ou confuses.

ERREUR, n.f. (lat. error, de errare «errer», «quitter le bon chemin», «aller au hasard»). Le sens ancien avait gardé beaucoup de l’étymologie et signifiait «errer matériellement», «être égaré». Les sens actuels sont figurés. ♦ 1° Caractère d’une affirmation ou d’une information inexactes. ♦ 2° Manière d’agir qui n’est pas conforme aux règles ou aux normes (erreur de calcul, erreur d’aiguillage, erreur d’appréciation). ♦ 3° Etat d’un esprit qui se trompe tout en croyant être dans la vérité (être dans l’erreur). ♦ 4° Acte d’un esprit qui se fourvoie, s’égare (commettre une erreur). L’erreur se distingue du mensonge par son caractère involontaire. Nous pouvons cependant être responsables de nos erreurs par manque d’attention, précipitation du jugement, etc. Descartes et, à sa suite, les grands philosophes du XVIIe siècle ont longuement étudié les causes d’erreur.

ERREUR

Acte ou état d’un esprit qui donne pour vrai ou existant ce qui est faux ou inexistant (« faire une erreur » ou « être dans l’erreur »). Se distingue en général du mensonge par son caractère involontaire.

erreur, action - de. se tromper,., intellectuellement ou moralement. — L'erreur réside dans la croyance injustifiée à la valeur objective d'une représentation concrète (erreur dite des sens, par exemple, l'illusion d'optique) ou abstraite (erreur de raisonnement, par exemple la .généralisation hâtive, l'omission, l'équivoque, l'ambiguïté, etc.). Sur le plan moral, les origines de l'erreur sont multiples : le préjugé, l'habitude, l'absence de méthode, etc.; l'erreur prend alors le nom de « faute ». D'autre part, la philosophie pose un problème plus général et plus grave, d'ordre métaphysique: l'erreur n'est-elle pas attachée à l'homme, à la condition humaine? Dans sa recherche de la vérité, l'homme pourra-t-il jamais atteindre autre chose que des apparences, c'est-à-dire des erreurs? La théologie le nie, au nom du privilège divin de la connaissance absolue, et la psychologie classique conclut dans le même sens, en refusant aux perceptions et aux concepts de l'homme toute vérité autre que relative, pratique, provisoire, c'est-à-dire indéfiniment sujette à révision, « remise en question ». Quant à la philosophie proprement dite, depuis les dialogues de Platon (Théétète et le Sophiste) jusqu'à l'ouvrage de Heidegger sur l'Essence de la vérité, en passant par l'Ethique de Spinoza, la Dialectique transcendantale de Kant (3e partie de la Critique) et les dialectiques postkantiennes (Fichte, Hegel), elle semble avoir établi que l'erreur est l'état naturel de l'homme qui vit dans le monde, que son origine métaphysique se trouve dans la liberté humaine, et que l'homme ne peut sortir de l'erreur qu'en s'engageant librement dans le travail de la réflexion. « La philosophie, disait Lachelier, ne consiste qu'à écarter peu à peu les erreurs; peut-être qu'au terme de cette critique nous pourrons toucher la vérité. »

ERREUR

1. Jugement par lequel l’esprit dit vrai ce qui est faux ou inversement (commettre une erreur de calcul). 2. Toute affirmation inexacte (ce résumé est rempli d'erreurs).

ERREUR (n. f.) 1. — (Class.) Acte de juger vrai ce qui est faux et inversement ; Descartes rapporte l'erreur à la volonté. 2. — Toute représentation fausse, qu’elle soit le résultat d’un jugement ou d’un autre processus (l’erreur perceptive, qui a des causes physiques).

ESSAIS ET ERREURS (MÉTHODE DES —) Recherche par tâtonnement et correction progressive des erreurs.

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