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emprunt (nom masc.)

On désigne par emprunt l’intégration d’un mot étranger à une langue nationale. L’emprunt ne produit un effet que lorsqu’il est trop récent pour avoir été définitivement incorporé à la langue ou lorsqu’il a gardé les caractéristiques graphiques et phonétiques de sa langue d’origine.

Exemple

Olivier adorait entendre des mots tels que demi droit ou avant centre, ailier gauche et inter droit, et aussi les mots anglais : penalty, corner ou goal. Il s'imagina rue Labat en train d'essayer de bloquer un shoot de l'imbattable Loulou. Du coup, il oublia d'écouter le score. Il rejoignit son cousin : — Ben, je crois que c'est Excelsior... — Ou le Racing, bien sûr, dit Marceau ironiquement. Et il ajouta une courte phrase qui se termina en lamento : — Si tu savais ce que je m’en tape ! Je ne tiens plus en l'air. Je vais pion-cer. Quand ils rentreront, réveille-moi. — O.K. boss ! dit Olivier.

(Robert Sabatier, Trois sucettes à la menthe.)

Commentaire

Si l’emprunt introduit dans un texte exotisme, pittoresque et couleur locale, il semble souvent prétentieux et ostentatoire. Il peut être ressenti comme un artifice lorsqu’il remplace inutilement un mot de la langue d’origine. Souvent aussi, un mot d’emprunt a la valeur d’un néologisme : très spécialisé, il n’a pas son équivalent dans la langue où il apparaît.

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