ÉLECTION, ÉLU

Dans l'Ancien Testament, le peuple d'Israël est choisi par Dieu afin d'être un modèle pour les autres peuples, le plaçant ainsi au service du Seigneur et de l'humanité. Je t'ai destiné à être la lumière des nations, afin que mon salut soit présent jusqu'à l'extrémité de la terre dit le prophète Ésaïe (chapitre 49,6). Cette conception disparut peu à peu pour ne plus concerner que le peuple d'Israël et son État régi par la stricte observance de la Loi. L'appartenance joue un très grand rôle dans l'Apocalypse ainsi que dans les règles des communautés chrétiennes dont les membres se désignent comme étant choisis ou élus par le Seigneur. En effet, seuls ceux qui sont inscrits dans le livre de la vie de l'Agneau entreront dans la Jérusalem céleste (Apocalypse 21, 27).

ÉLECTION (n. f.) 1. — Action d’élire, c’est-à-dire de choisir par quelque moyen que ce soit, y compris le tirage au sort. 2. — Electif : a) Caractère de ce qui repose sur une élection, b) Affinité élective : affinité qui par essence porte sur un seul individu. 3. — Elite : ce qu’il y a, dans un groupe social déterminé, de meilleur, de plus digne d’être choisi ; (par ext.) classe dirigeante.

ÉLECTION (Pays d'). Nom donné dans l'ancienne France à une circonscription financière soumise à l'autorité des officiers royaux, les élus (qui n'étaient pas élus mais désignés). Contrairement aux pays d'état, les pays d'élection n'avaient pas d'assemblée régionale. Ils possédaient une administration fiscale qui relevait directement du roi et des bureaux de finances des généralités dirigés par l'intendant. Les pays d'élection correspondaient en général aux régions rattachées depuis longtemps au domaine royal.