DÎME
Dans l'Ancien Testament, il est prescrit que le dixième du butin et des produits agricoles revient à Dieu, et qu'il doit être apporté aux lévites en échange du travail qu'ils effectuent au service du culte (Nombres 18, 20-24). Cependant, tous les trois ans, chacun devait verser une dîme supplémentaire de tous les revenus afin de soulager les difficultés des orphelins, veuves, pauvres et émigrés, et en donner une part aux lévites qui n'avaient aucun patrimoine (Deutéronome 14 28-29).
dîme. Les revenus des temples consistaient en l’exploitation de terres, en opérations bancaires, en intérêts de prêts d’argent et en une dîme. Les Athéniens avaient établi des dîmes au profit du trésor d’Athéna ; c’était le dixième du butin pris sur l’ennemi, des biens confisqués, de certaines amendes. À Délos, le dieu percevait un droit de pêche de un dixième. Néanmoins, les dîmes étaient généralement des offrandes faites volontairement par les États ou les particuliers, souvent à la suite d’une victoire. À Athènes, la statue de bronze d’Athéna Promachos et le cheval de bronze de l’Acropole représentaient la dîme du butin fait à Marathon ; après la victoire de Salamine, les vainqueurs déposèrent à Delphes la dîme du butin sous forme d'une statue portant la proue d'un navire ; un trépied d’or fut offert à Delphes après la bataille de Platées. Hiéron de Syracuse, après sa victoire sur les Tyrrhéniens à Cumes, envoya à Olympie une partie des dépouilles des vaincus. Des gerbes d’or avaient été placées dans le trésor du Parthénon, représentant le dixième des récoltes, l’or étant substitué aux céréales en nature. Après la deuxième guerre Médique, un dixième des biens des Grecs qui s’étaient alliés aux Perses furent aussi donnés au temple de Delphes.
Impôt ecclésiastique correspondant en théorie à un dixième des revenus. La dîme est déjà mentionnée dans l'Ancien Testament. Dans l'Europe chrétienne, la dîme apparaît au VIe s. Rendue obligatoire par les Carolingiens, elle devint une coutume générale, la decima pars. En France, les dîmes furent supprimées par la Convention.
DÎME. Redevance en principe d'un dixième du revenu terrien, due par tout fidèle à sa paroisse. Son taux était en général inférieur au dixième. Théoriquement versée à l'Église, la dîme fut ensuite fréquemment usurpée par le seigneur ou perçue au profit du haut clergé et des abbayes, le curé n'en percevant qu'une faible part. Très impopulaire, la dîme fut supprimée en 1789.