décor
décor Ensemble des accessoires qui permettent de représenter le lieu dans un roman ou sur une scène de théâtre. Commentaire Longtemps considéré comme une « simple décoration », le décor a été soupçonné d’étouffer le théâtre, de tourner le spectateur vers le divertissement plutôt que de l’amener à se concentrer sur l’essentiel de la pièce. Si le décor reste encore conventionnel ou subsidiaire dans un certain type de théâtre (comédies de boulevard), il devient un élément incontournable de la scénographie du XXe siècle : dépouillé ou simplifié, il signifie par lui-même, participant au sens de la pièce. Dans le roman, le décor permet souvent d'approcher les personnages, de les comprendre, ainsi que de visualiser l’intrigue. Une tradition romanesque qui va de Balzac (le Père Goriot, EuGénie Grandet) à Julien Green (Mont-Cinèrè) permet de définir les personnages par le lieu où ils vivent. DECOR nom masc. - Ensemble des éléments qui, disposés sur la scène, servent, au théâtre, à représenter le lieu où se déroule l’action. ETYM. : du latin décorum - « bienséance », « convenance ». Le décor que nous connaissons ne fait qu’une apparition relativement récente dans l’histoire du théâtre. Il était pour l’essentiel inconnu des Grecs et des Romains dont les pièces de théâtre se déroulaient sur des scènes vides, devant un mur (à quoi correspondait le mot skênê) représentant un décor fixe. Au XVe siècle apparaissent en Italie les premières toiles peintes qui donnent, avec l’invention de la perspective, l’illusion d’une profondeur. Le système fut continuellement amélioré, mais resta dans son principe le même jusqu’au XIXe siècle où, par un souci de réalisme, on se mit, lorsque le sujet l’exigeait, à construire de véritables reproductions d’intérieurs avec mobilier réel sur la scène. Aujourd’hui coexistent au théâtre ce souci réaliste et la volonté d’exhiber grâce au décor le caractère artificiel et non réaliste de la représentation. Soulignons que les dramaturges modernes, avec la volonté de désigner le caractère fictif du théâtre, s’ingénient bien souvent à rendre la tâche du décorateur impossible ; ainsi, Claudel, dans Le Soulier de satin (1929), par la rapidité des changements de scènes et les lieux très différents et très éloignés qu’il convoque dans sa pièce. —> Couleur locale - Scène - Théâtre
Décor. Ensemble des éléments (picturaux ou architecturaux) qui, sur scène, figurent le cadre de l’action.
— Il est dit unique si le lieu ne change pas au cours de la représentation.
— Il est dit simultané s’il contient tous les éléments nécessaires à la représentation d’une action qui se déroule dans des lieux divers. On distingue le décor simultané à plat : décor médiéval où les mansions (doublet médiéval de maisons) sont contiguës, et le décor simultané convergent : décor renaissant et préclassique où les différents éléments sont unifiés par la perspective.
— Il est dit successif quand il change en fonction des lieux où se déroule l’action. Le changement peut s’opérer à vue ou rideau baissé.
— Il est dit sonore dans la scénographie moderne où l’on considère que le bruitage est un élément de décor.
Liens utiles
- Vous devrez mettre en scène l'extrait de la scène 4 de l'acte I de Lorenzaccio. Elaborez un document de mise en scène qui comportera à al fois des indications concernant le lieu scénique (le décor, l'éclairage...) et le jeu des comédiens. Vous présenterez vos indications de manière qu'elles puissent être lues à côté du texte de Musset.
- Le procès de Dom Juan : Contrairement à la pièce de Molière où Don Juan est puni directement, vous imaginez que Don Juan a droit a un vrai procès. Sous le costume du juge, le Commandeur instruit le procès de l'abuseur. Ses victimes viennent témoigner contre lui (Elvire et ses frères, Dom Louis, M. Dimanche, le pauvre...). Don Juan assure lui-même sa défense (il peut lui aussi convoquer des témoins à décharge). N'oubliez pas de faire intervenir Sganarelle. Racontez sous forme dialoguée
- dissertation master littérature de jeunesse sur le conte - Commentez : "Pierre Péju nous dit que «Le conte en général […] met en scène un héros au nom commun, à la psychologie sommaire, dont les aventures sont comme suspendues en dehors du temps et de l’espace. Le conte décrit souvent un « passage », une traversée […]. A la fin, celui qui est mal parti finit par accéder à un état nouveau de maturité, de puissance ou de richesse. Mais certains contes valent avant tout
- SELEUKOS:Décor de lamaison Farnésine.
- Dans quelle mesure la description du décor, dans le roman, participe-t-elle à la construction du personnage ?