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CURE-TYPE

Par opposition à toutes les psychothérapies d’inspiration psychanalytique la cure-type (que certains auteurs préfèrent nommer : « courante ») représente le traitement psychanalytique dans ses normes techniques et théoriques les plus pures. La situation analytique va être réalisée par et dans des conditions spéciales (séances préanalytiques, règle fondamentale, associations libres, névrose de transfert, interprétations, effacement imperceptible des frontières du présent et du passé...) qui visent à obtenir des modifications structurales du Moi afin de permettre cette « scission thérapeutique » dont parlait Fénichel, qui suppose qu’une partie du Moi déraisonne, tandis qu’une autre partie observe et intègre le matériel issu de la diminution du contrôle. La cure-type implique la relation fauteuil/divan, le patient étant allongé dans une semi-obscurité, ce qui permet un relâchement général des fonctions du Moi. Les séances durent entre quarante-cinq et soixante minutes ; il y en a au moins deux par semaine, souvent trois ou quatre. Le patient ne prendra pas de vacances en dehors de celles de son analyste et réglera toutes les séances, même celles qu’il a manquées pour des motifs < valables ». Le contact entre l’analyste et l’analysé sera réduit au minimum en dehors de la situation analytique ; c’est dire l’intense frustration que va provoquer cette situation, frustration qui entraînera une régression favorable au traitement. Les cures-types sont de plus en plus longues (de trois à dix ans ou plus) ; elles aboutissent moins à resocialiser le sujet, à le < normaliser », qu’à l’ouvrir à son histoire, à sa problématique. Elles substituent à une souffrance névrotique une souffrance simplement humaine. Freud considérait que le lever de l’amnésie infantile était un des critères les plus sûrs de la fin de l’analyse.

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