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CONVERSION

CONVERSION, n.f. (lat. convertere « se retourner »). ♦ 1° D’après l’étymologie, il s’agit d’un retournement. Les philosophes (Platon, les stoïciens, Descartes, Spinoza) ont souvent considéré que l’esprit avait besoin de se convertir, c’est-à-dire de renouveler ses points de repère et ses méthodes pour arriver à savoir raisonner et à apprécier avec exactitude les biens et les maux. ♦ 2° Dans le vocabulaire religieux, la conversion est un changement radical, un retournement de la croyance et de la conduite. ♦ 3° En logique, convertir des propositions, c’est les retourner, changer l’ordre des termes, par exemple faire du sujet un attribut, et de l’attribut un sujet. Des règles fixent les conditions dans lesquelles ces conversions peuvent être effectuées légitimement. Ainsi, s’il est vrai que tous les hommes sont mortels, il n’est pas vrai que tous les mortels sont des hommes ; mais quelques-uns des mortels sont des hommes. C’est l’un des modes du refoulement et de la formation du symptôme, comme le déplacement' ou la transformation en angoisse. La conversion vise à résoudre un conflit psychique par transformation de l’énergie libidinale attachée à une représen­tation indésirable en énergie somatique. Elle concourt alors à la formation d’un symptôme qui s’exprime par le corps et qui tra­duit, symboliquement, la représentation refoulée.

CONVERSION (n. f.) 1. — Acte de tourner. 2. — (Logique) Transposition du sujet et du prédicat d'une proposition avec conservation de la vérité (la converse de « nul S n’est P » est « nul P n’est S ») : on distingue la conversion simple (appliquée à E ou I), la conversion par négation (avec changement de qualité), la conversion par accident (avec changement de quantité). 3. — Passage d’une croyance à une autre, ou adhésion à une croyance.

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