CONTRAIRE
CONTRAIRE, adj. (lat. contrarias « ce qui est en face »). Ce qui s’oppose à... En logique, se dit de termes opposés comme bien et mal, beau et laid, chaud et froid, grand et petit, tôt et tard, riche et pauvre. Ne pas confondre deux propositions contraires et deux propositions contradictoires. Il y a contradiction quand il n’y a pas de troisième hypothèse possible. Le principe de contradiction s’appelle aussi le principe du « tiers exclu ». Dans le cas des contraires, il y a une troisième hypothèse possible : telle action peut n’être ni bonne ni mauvaise, mais indifférente moralement ; tel homme peut n’être ni grand ni petit, mais de taille moyenne ; une température peut n’être ni chaude ni froide, mais tiède. En conséquence, la vérité d’une des propositions entraîne la fausseté de l’autre, mais la fausseté de l’une n’entraîne pas la vérité de l’autre.
CONTRAIRE
Le terme s’applique en logique à des concepts, exprimant le plus souvent des qualités, aussi bien qu’à des propositions. Dans le premier cas, il qualifie les concepts qui, dans un même genre, présentent l’opposition maximale soit quantitative (chaud et froid), soit qualitative (sucré et salé). On qualifie semblablement de contraires deux propositions qui ne peuvent être vraies (mais qui peuvent être fausses) simultanément. Tel est notamment le cas de deux propositions universelles de mêmes termes, l’une affirmative, l’autre négative, sur le modèle « Tout S est P. Nul S n’est P ».
CONTRAIRES (n m. plu.) 1. — Aristote définit les contraires comme les termes « qui dans le même genre sont éloignés l’un de l’autre par la plus grande distance » (blanc et noir) 2. — Propositions contraires : A et E qui, pour Aristote, ne peuvent être vraies mais peuvent être fausses en même temps. 3. — Propositions subcontraires : I et O qui peuvent être soit vraies, soit fausses en même temps.Liens utiles
- Essais “ Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas, mais au contraire parce que nous n’osons pas que les choses sont difficiles ”.
- Merleau-Ponty: Comment se forme la conscience de soi ? Précédé-t-elle toute conscience dans le monde ou en dépend-elle au contraire ?
- « Poésie ! ô trésor ! perle de la pensée! [...] 0 toi ! des vrais penseurs impérissable amour ! Comment se garderaient les profondes pensées, Sans rassembler leurs feux dans ton diamant pur Qui conserve si bien leurs splendeurs condensées ? Ce fin miroir solide, étincelant et dur, Reste des nations mortes, durable pierre Qu'on trouve sous ses pieds lorsque dans la poussière On cherche les cités sans en voir un seul mur. » (Vigny, La Maison du Berger.) Vous dégagerez la définition de la
- « La noblesse du théâtre, c'est de faire oublier au spectateur la vie réelle, de lui permettre d'échapper à tout ce qui l'entoure, de n'être plus son contemporain. » (Gaston Baty)Vous discuterez cette information en vous demandant si le théâtre permet au spectateur de s'évader du réel ou s'il ne le renvoie pas au contraire à lui-même. Vous prendrez appui sur les textes du corpus et sur vos lectures personnelles.
- Dans la préface d'une de ses tragédies, Racine prétend « avoir suivi l'Histoire avec beaucoup de fidélité ». Certains critiques se sont plu, au contraire, à retrouver dans ses pièces un reflet de son époque. En faisant la part de la vérité historique et de l'actualité dans le théâtre de Racine, vous montrerez qu'il se recommande surtout par sa valeur générale et humaine.