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CONNAISSANCE

Du latin cognoscere, « connaître ». Acte par lequel un sujet s’efforce de saisir et de se représenter les objets qui se présentent à lui. 0 Savoir résultant de cette action. • Dans l'Éthique, Spinoza distingue trois genres de connaissance : l'opinion (ou la connaissance « par expérience vague »), la raison discursive, par laquelle nous avons des « idées adéquates des propriétés des choses », et la « science intuitive », qui est saisie immédiate et directe de la vérité. • Pour Kant, nous ne pouvons connaître d'un objet que la manière dont nous le percevons (le phénomène). En effet, ce n'est pas la connaissance qui se règle sur l'objet, mais l’objet qui se règle sur la connaissance, c'est-à-dire sur le pouvoir de connaître propre à l'homme.

CONNAISSANCE, n.f. (lat. cognitio « action d'apprendre à connaître », « étude », « examen »). Fonction de représentation et d'intellection de l'esprit humain. On distingue la connaissance sensible qui nous révèle des formes, des consistances, des odeurs, des saveurs, des températures, des sons, etc. et la connaissance intellectuelle par laquelle nous formons des idées ou concepts qui nous permettent de comprendre et, dans une certaine mesure de saisir l'essence, la nature, l'être. La connaissance établit aussi entre les choses ou entre les faits des relations intelligibles (de cause à effet, de principe à conséquence). On utilise le terme de « connaissance » pour désigner l'opération de l'esprit par laquelle on connaît, ou la chose connue, le savoir acquis. On distingue, dans la connaissance, le sujet (celui qui connaît) et l'objet qui est connu. La théorie de la connaissance tient une grande place en philosophie. Il s'agit d'étudier son origine (l'expérience, la raison, le concours de l'une et de l'autre), sa valeur, son rapport au réel, ses limites. La connaissance porte non seulement sur des objets, mais aussi sur des personnes et sur nous-mêmes. Les moyens de connaissance sont alors spécifiques ; les concepts interviennent moins que la sympathie.

CONNAISSANCE

Cette notion - que l’on oppose généralement à l’affectivité et à l’activité -désigne à la fois la fonction théorique de l’esprit et le résultat de cette fonction. Elle a pour but de rendre présent aux sens ou à l’intelligence un objet (externe ou interne) en essayant de le discerner ou d’en posséder une représentation généralement adéquate. Cette mise en contact avec l’objet de pensée a pour condition la distinction du sujet et de l’objet, et le savoir qui en découle n’est transmissible que grâce au discours.

♦ La connaissance pose des problèmes métaphysiques fondamentaux : par exemple, le problème de son origine (rôle respectif de l’expérience et de la raison dans sa genèse), ou celui de sa portée (une connaissance absolue est-elle possible ; ou bien, une connaissance n’est-elle que relative ?).

connaissance, savoir. L’acquisition des connaissances est fonction des moyens intellectuels d’un sujet, de sa personnalité et des méthodes qu’il utilise.. Toute connaissance est relative et le même objet; appréhendé par deux observateurs utilisant des méthodes distinctes, a toutes les chances d’apparaître différent à leurs yeux. Ce que nous nommons « réalité.» n’est qu’un reflet du monde; élaboré par notre cerveau. Lorsque nos connaissances s’accroissent, il n’y a pas seulement augmentation des acquisitions mais, surtout; réorganisation de l’ensemble de celles-ci. Par exemple, dans la cure psychanalytique, la découverte par le patient de la signification d’un symptôme névrotique peut entraîner sa guérison. La connaissance nouvelle modifie la structure de la. personnalité, dans ses aspects intellectuels et affectifs.


connaissance, activité théorique de l'homme; s'oppose à l'action dans le monde. — Le problème philosophique de la connaissance est triple : 1° Le problème de l'origine des connaissances humaines est celui de savoir si elles procèdent 'de l'expérience (empirisme) ou de la raison (rationalisme). On a été amené à penser que si le contenu de nos connaissances se développe avec l'extension de notre expérience, avec les progrès de la science, la forme même de toute compréhension humaine, les "principes" de la connaissance sont d'origine rationnelle et communs à tous les esprits humains (tel est le "conceptualisme" de Kant) ; 2° Celui de la nature de la connaissance nous amène à distinguer diverses formes de connaissance, notamment celles qui relèvent de l'esprit de finesse (par exemple, la compréhension qui lie le médecin clinicien à son malade) et celles qui relèvent de l'esprit de géométrie (par exemple, la connaissance mathématique ou physique). Le premier type de connaissance est requis dans toutes les « sciences humaines » (psychologie, sociologie, pédagogie, etc.) ; le second type convient aux sciences du monde; 3° Enfin, le problème de la portée de notre connaissance est celui de savoir si nous pouvons parvenir à l'absolu et à la connaissance de la nature intime des choses, comme le pense le dogmatisme (Platon, Hegel), ou si notre connaissance reste limitée au monde des phénomènes sans ne pouvoir jamais se prononcer sur les trois problèmes fondamentaux : de la nature de la matière, de l'essence de l'âme humaine (et de son immortalité) et de l'existence de Dieu (et de sa nature), comme le pense l'agnosticisme (Kant, A. Comte).

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