Compréhension

Compréhension À la différence de la simple connaissance, la compréhension suppose une reprise intérieure du comportement d'autrui (je ne me contente pas des données extérieures, des informations objectives), une pénétration des motifs subjectifs de son action, une certaine qualité d'approche qui mêle l'attention et l'intelligence. À distinguer de la connaissance.

COMPRÉHENSION Dans un sens très général, c’est Pacte ou la possibilité de comprendre ou, plus psychologiquement, de faire preuve de bienveillance à l’égard d’autrui. ♦ En logique, ce terme désigne l’ensemble des caractères appartenant à un concept, c’est-à-dire l’ensemble des prédicats ayant le même terme pour sujet : plus la compréhension d’un concept est étendue (plus il est doté de prédicats), plus son extension est réduite (il perd de sa généralité). On nomme compréhension décisoire l’ensemble des caractères constituant la définition du concept. ♦ Dans les sciences humaines, on oppose la compréhension à l’explication, comme capacité de rendre compte d’une réalité humaine de manière globale, non analytique et en explicitant sa signification : au lieu de chercher des lois fidèles au modèle physico-mathématique, on dévoile un sens. Une telle attitude reprendrait la tradition « aristotélicienne » ou herméneutique privilégiant la finalité et l’intention. Illustrée d’abord par Dilthey (« La compréhension est l’organe des sciences humaines »), Rickert et la « sociologie compréhensive » de Max Weber, on la retrouve jusque dans la dernière philosophie de Wittgenstein, qui distingue entre les causes et les « raisons » (motifs, projets, justifications, intentions, etc.) déterminant un comportement, ou entre les lois et les normes définissant une action selon deux modes différents. Dans cette optique, l’« empathie » que réclame la compréhension n’est plus seulement psychologique : il est nécessaire de « se mettre à la place » des acteurs, non seulement pour retrouver un contexte vécu, mais pour participer à un mode de vie au sens le plus large.