CLOVIS Ier (vers 466-511 ) - Mérovingien / CLOVIS II (635-657) - Mérovingien / CLOVIS III (?-vers 676) / CLOVIS IV (682-695) - Mérovingien - Mérovingien /
CLOVIS Ier (vers 466-511 ) - Mérovingien
• Roi des Francs [481-511] Né vers 466, Clovis est le fils de Childéric Ier et de Basine, l’ancienne épouse du roi de Thuringe. A 15 ans, il devient roi des Francs Saliens. Son nom, Chlodovech, signifie « célèbre au combat ». Latinisé, Chlodovechus donnera Ludovicus puis, en français, Louis, qui sera le patronyme de dix-neuf rois-partagé avec «Philippe» pour le dernier. A son avènement, Clovis est un païen et un presque barbare ; il règne sur un tout petit territoire entre la mer du Nord, l’Escaut, la Meuse et la Somme, et dont Tournai est la capitale. Et pourtant, ce petit roi va non seulement créer un empire plus vaste que la France actuelle, mais aussi réorganiser l'Eglise des Gaules et recevoir de l’empereur d’Orient des distinctions romaines prestigieuses. Pour commencer cette fulgurante ascension, Clovis écrase, en 486, à Soissons, le dernier administrateur de l’Empire romain d’Occident, Syagrius. Cette victoire fait avancer la frontière sud de son royaume jusqu’à la Loire. Soissons devient sa capitale. En 493, probablement, il épouse Clotilde, une princesse burgonde, qui est chrétienne. Clovis repousse encore ses frontières jusqu’en Haute-Rhénanie en écrasant les Alamans en 496 à Tolbiac. Selon le chroniqueur Grégoire de Tours, la veille du combat il fait serment de se convertir s’il gagne, alors que pendant des années il a résisté aux pressions de Clotilde. Il est baptisé à Reims par saint Remi en 496 (date toujours sujette à caution). Cette conversion lui assure l’appui de l’Église et la confiance des populations de la Gaule romaine, qui sont chrétiennes depuis longtemps. Très vite, Clovis a perçu l’influence du clergé sur le peuple et compris quel formidable allié il pouvait en faire pour peu qu’il le ménage. Ce baptême, même s’il est impossible de présumer des sentiments intimes du roi, est en tout cas un « coup » qui vaut, pour son autorité, toutes les batailles victorieuses. Cette collaboration entre l’Église et le pouvoir va durer, malgré quelques vicissitudes, pendant près de quatorze siècles. Son instigation, fruit de vingt ans d’efforts, constitue l’événement politique majeur du règne de Clovis et suffit à le faire considérer comme le véritable fondateur de la royauté en France. En 507, il défait les Wisigoths à Vouillé, près de Poitiers. Leur chef, Alaric II, meurt, et la frontière du royaume franc passe de la Loire à la Garonne. Le Nord s’ouvre également, avec ensuite l’annexion des territoires des Francs Ripuaires : la frontière nord dépasse le Rhin. En 511, Clovis réunit un concile à Orléans. Il veut une Église très solidement organisée qui servira de base à la structuration administrative de cette Gaule qu’il a réunifiée. C’est cette même année qu’il meurt à Paris, sa nouvelle capitale, à l’âge de 45 ans. Il n’aura pas eu le temps de réaliser son vieux rêve : annexer les Burgondes, dont le territoire s’étend entre le Rhône et les Alpes. Après sa mort, ses successeurs découperont à plusieurs reprises ce véritable empire qu’il est parvenu à créer.
Dates de règne : 481 -511 Épouse : Clotilde (475-547)
Quand il monte sur le trône, le fils de Childéric Ier et de Basine de Thuringe règne sur un territoire qui correspond environ au nord de la France et au sud de la Belgique actuelles. Sa capitale est établie à Tournai. Il mène une longue série de combats et de meurtres « politiques » pour se tailler un domaine à la mesure de son ambition. Il défait à Soissons le général romain Syagrius. Pour mener cette bataille, il conclut un accord avec deux autres chefs francs saliens qu'il fait mettre à mort une fois la victoire acquise. La défaite de Syagrius est liée à la légende du vase de Soissons. Après le combat, les guerriers se seraient réunis pour se partager le butin. Clovis aurait manifesté alors son désir de s'octroyer un vase appartenant à l'évêque de Soissons. Un des chefs francs lui aurait refusé ce privilège, qu'il jugeait usurpé, et aurait brisé le vase convoité. Un an plus tard, alors que Clovis passait ses troupes en revue, il se trouva face à l'homme qui avait brisé le vase et jeta sa francisque à terre. Le soldat se serait baissé pour la ramasser et le roi lui aurait fracassé la tête en lui criant la phrase devenue célèbre : « Souviens-toi du vase de Soissons »... Clovis poursuit sa politique d'expansion territoriale en combattant les Alamans, les Burgondes, les Wisigoths. Il épouse Clotilde, la fille du roi des Burgondes, et réalise de la sorte la première union dynastique de l'histoire de France. Le haut fait politique de son règne est sa conversion au christianisme, la religion de son épouse. En 496 ou 498, Clovis tente de repousser les Alamans à Tolbiac, un lieu qui devait se trouver entre l'Alsace et la Lorraine actuelles. Les Alamans sont de redoutables guerriers dont la capitale est établie à Cologne. Clovis promet de se convertir s'il remporte la victoire... Le roi des Alamans est tué et les troupes germaniques sont défaites. Clovis tient parole. En 496, à Noël, le roi et plusieurs de ses hommes se font baptiser à Reims par l'évêque Rémi qui l'a instruit dans la foi chrétienne. En embrassant la religion chrétienne, Clovis accomplit un acte politique de première importance. Il unit le trône et l'Église et entre dans l'histoire comme le véritable fondateur de la monarchie française. À sa mort, il a réussi à unifier la Gaule à de rares exceptions près. Connu avant tout comme un chef de guerre, il s'est aussi investi dans la rédaction d'un code juridique appelé « loi salique ».
CLOVIS II (635-657) - Mérovingien
• Roi de Neustrie et de Bourgogne [639-657] L’avènement de Clovis II, à la mort de son père, Dagobert Ier, marque le début de la déchéance des Mérovingiens. Le roi n’est qu’un enfant quand on le porte sur le trône. Dès lors, l’autorité royale n’est plus qu’une façade devant celle effective qu’exerce le maire du palais Erchinoald. Clovis II meurt jeune, en 657 (après avoir toutefois récupéré l’Austrasie en écartant Dagobert II). Son fils, Clotaire III, lui succède.

CLOVIS IV (682-695) - Mérovingien
• Roi des Francs [691-695] Ce fils de Thierry III ne règne que pendant quatre ans, et encore n’est-il qu’un prétexte au pouvoir effectif exercé par le maire du palais Pépin de Herstal. Il est au nombre des «rois fainéants». A noter : dans certains ouvrages, Clovis IV est nommé Clovis III en raison de la brièveté du règne de Clovis III.
CLOVIS Né en 466 de Childéric Ier, à qui il succéda en 481. Il étendit considérablement les limites de son royaume en battant d’abord les Romains à Soissons (486), puis les Alamans à Tolbiac (496), date à laquelle il embrassa le christianisme sur les instances de sa femme Clotilde. En 500, il vainquit les Burgondes et en 507 les Wisigoths, tuant de sa main leur roi Alaric II. Fondateur de la monarchie franque, il reçut de l’empereur d’Orient le titre de patrice. Lorsqu’il reçut le baptême dans la cathédrale de Reims des mains de saint Rémi, celui-ci, faisant allusion à son passé, l’admonesta et, l’apostrophant, lui dit: « Courbe la tête, fier Sicambre, adore ce que tu as brûlé et brûle ce que tu as adoré ! » Il mourut vers 511.
Liens utiles
- CLOVIS II (635-657)Fils de Dagobert Ier, il devient roi de Neustrie à la mort de son père, et règne sous la tutelle d'Aiga.
- Dagobert par Pierre RichéProfesseur à l'Université de Paris Dagobert Ier est, après Clovis, le roi mérovingien le plus célèbre.
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- Clovis Ier
- NAPOLEON III, Louis Napoléon Bonaparte(20 avril 1808-9 janvier 1873)Président de la République (1848-1852)Empereur des Français (1852-1870)Fils du roi de Hollande, Louis Bonaparte, et d'Hortense de Beauharnais,il est le neveu de Napoléon Ier.