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CERCLE

CERCLE, n.m. En logique, la figure géométrique a servi de symbole pour exprimer un raisonnement vicieux dans lequel une proposition ne peut être fondée que sur une autre dont le fondement n'est pas assuré ou ne pourrait reposer que sur la certitude de la première. Par exemple, Arnauld reprochait à Descartes a) de fonder la certitude de toutes nos idées claires et distinctes sur la véracité divine et b) d'affirmer l'existence de Dieu à partir de l’idée claire et distincte qu’il en a.

Cercle de Vienne. C’est un groupement de savants et de philosophes qui se constitua en 1923 autour du physicien Moritz SCHLICK. Son objectif était de constituer une philosophie rigoureuse, fondée sur la science, exclusive de toute métaphysique, connue sous le nom de positivisme logique. Il s’est de plus en plus orienté vers la formalisation, et a laissé sans réponse les problèmes du sens et de la correspondance avec le réel. Ses membres les plus connues sont Carnap, Gödel, Reichenbach.

♦ On s’y efforce d’opérer des distinctions rigoureuses entre les énoncés empiriques (synthétiques et a posteriori) et les propositions logiques de la science (qui sont considérées comme strictement formelles, donc analytiques et tautologiques) ou énoncés protocolaires. Par là même sont évacués comme non pertinents les concepts « vides de sens » et les « pseudo-problèmes » (en fait toutes les questions métaphysiques) dus à l’introduction, dans le raisonnement, d’éléments incontrôlables parce qu’a priori. L’objectif du Cercle de Vienne est de constituer un langage scientifique unifié grâce à une logique symbolique, véritable langue commune à toutes les sciences. ♦ Il aboutit à ce qu’on nomme, par référence à la philosophie d’A. Comte, néopositivisme ou philosophie analytique, qui, en délaissant le réel physique au profit d’une combinatoire de signes, conçoit le progrès scientifique comme un progrès dans la formalisation, réduit la philosophie à la seule analyse de l’expression scientifique ou logique, et se heurte finalement au problème des relations pouvant et devant exister entre les signes et les faits ou choses auxquels ils renvoient.

cercle vicieux, raisonnement faux, où l'on donne pour preuve précisément ce qu'il faudrait prouver. — Par exemple, comment prouver l'existence de Dieu? Dieu étant, par définition, un être infiniment parfait, il possède toutes les qualités, donc il possède celle de l'existence. Il y a cercle vicieux dans la mesure où l'on suppose « Dieu » pour ensuite en tirer l'«existence ».

CERCLE (n. m.) Faute logique qui consiste à utiliser dans une démonstration ce que l’on veut démontrer (Syn. diallèle).  

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