CASTRO ALVES Antonio de
CASTRO ALVES Antonio de. Poète romantique brésilien. Né dans la « fazenda » Cabaceiras près de Curralinho, aujourd'hui Ciudad Castro Alves, dans l'état de Bahia (Brésil) le 14 mars 1847, mort à Bahia le 6 juillet 1871. Après avoir fait ses études primaires à Bahia où s'était fixée sa famille, il poursuivit ses études à Recife où, en 1864, il se fit inscrire à la Faculté de Droit. Castro Alves publia ses premiers vers en faveur de l'abolition de l'esclavage dans un journal de Recife, A Primavera, sous le titre de Une chanson africaine [ 1863]; dès cette époque toute son oeuvre poétique fut imprégnée de cette tendance humanitaire et sociale. Les disputes littéraires qu'il eut à cette époque avec Tobias Barreto sont restées célèbres; c'est conjointement à lui qu'il devait représenter plus tard, au sein de la poésie brésilienne, l'école romantique qui, du condor, prit le nom de « condoreira ». En 1866, Castro fut, toujours à Recife, l'un des fondateurs de la Société pour l'abolition de l'esclavage au Brésil. C'est en 1865 qu'il écrivit la plupart des poèmes recueillis sous le titre de : Poèmes des esclaves; l'ouvrage, non terminé, ne put paraître qu après sa mort, en 1883. Environ à la même époque, il connut Eugênia de Câmara, artiste dramatique célèbre et c'est pour elle qu'il écrivit le drame : Gonzaga ou la révolution à Minas représenté d'abord à Bahia (1867), ensuite à Sâo Paulo (1868) où il était allé achever ses études de droit et où il composa quelques-uns de ses chants les plus émouvants, Le Vaisseau négrier et Les Voix d Afrique. Vers la fin de 1868, Castro Alves, déjà miné par la phtisie et abandonné par sa maîtresse, fut blessé au pied lors d'un accident de chasse. A Rio il dut subir une amputation mais n'en continua pas moins à écrire des vers qui, réunis en volume, furent à l'origine des Ecumes flottantes (1871); on les considère non seulement comme son oeuvre capitale, mais encore comme l'un des chefs-d'oeuvre de la littérature brésilienne. Il s'éteignit à Bahia alors qu'il avait seulement vingt-quatre ans, entouré de l'estime et de l'admiration des contemporains, ayant reçu une consécration populaire dont bien peu de poètes ont joui de leur vivant. Après sa mort on publia un nouveau recueil de vers sous le titre Les Hymnes de l'Equateur.