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BART (JEAN)

Marin célèbre par sa bravoure extraordinaire, Jean Bart naquit à Dunkerque en 1651. Fils d'un pêcheur, il s'illustra dans de nombreuses batailles navales contre les Anglais, et fut anobli par Louis XIV pour avoir réussi à s'emparer de convois de blé et à les ramener en France, qui en manquait cruellement. Ce corsaire qui avait souvent défié la mort et brûlé plus de deux-cents vaisseaux ennemis mourut de pleurésie en 1702.

Bart, Jean (1650-1702) ; corsaire dunkerquois que ses exploits pendant les guerres de Louis XIV ont rendu célèbre. Né à Dunkerque le 21 octobre 1650, B. appartient à une famille vouée depuis plusieurs générations aux activités maritimes : son grand-père et son père sont morts en mer. B. commence comme mousse à l’âge de douze ans, et, à seize ans, pendant la guerre anglo-hollandaise de 1666, il s’engage comme matelot sur le navire amiral de Ruyter, Les Sept-Provinces. Il demeure ensuite en Hollande jusqu’à la guerre déclarée par Louis XIV en 1672 aux Provinces-Unies. B. regagne alors Dunkerque, s’engage d’abord comme second maître sur un navire marchand, puis est nommé (1674) capitaine du navire La Royale, avec lequel il rançonne les navires hollandais. En 1676, des armateurs lui confient un véritable navire de guerre de cent vingt tonneaux. Il remporte une victoire qui le rend célèbre (sept.) et, pendant deux ans, multiplie les prises. Après la paix, Colbert lui donne le grade de lieutenant de vaisseau (1679) et une fonction à l’arsenal de Dunkerque. Méprisé, comme tous les anciens corsaires, par les officiers de la Marine royale, il se livre encore au commerce et à la course. La guerre de la ligue d’Augsbourg (1688-1697) le met à nouveau en vedette. Chargé, avec le chevalier de Forbin, d’escorter des transports côtiers, il est battu et fait prisonnier par les Anglais, mais s’évade et devient capitaine de vaisseau (1688). Avec l’Alcyon il reprend la guerre de course, et, en novembre 1689, capture deux bâtiments. Il ne croit pas au succès des combats d’escadres ordonnés par Seignelay, mais doit obéir et conduire à Brest les frégates armées à Dunkerque. En décembre 1691, il vient pour la première fois à la cour pour être présenté à Louis XIV. Ses exploits suscitent contre lui rivalités et jalousies, et, en 1693, il est affecté à l’escadre royale de Brest commandée par Tourville. Nommé chevalier de l’ordre de Saint-Louis, il fait alors son second voyage à Versailles. En 1694, il escorte des convois de blé venus de Norvège et bat les navires hollandais qui tentent de s’en emparer. Il reçoit alors des lettres de noblesse. En 1695, il dirige la défense de Dunkerque, fortifiée par Vauban, contre la flotte anglaise. Nommé chef d’escadre en 1697, il commande, après la paix de Ryswick, la marine de Dunkerque. Il meurt le 27 avril 1702.

Bibliographie : L. Lemaire, Jean Bart, 1650-1702, Dunkerque, 1983 ; A. de Wismes, Jean Bart et la guerre de course, 1965 ; J. Duquesne, Jean Bart, 1992.




BART, Jean (Dunkerque, 1650-id., 1702). Marin et corsaire français. D’abord au service de la Hollande, il passa ensuite à celui de Louis XIV, s’illustrant lors de la guerre de Hollande (1672-1678), en prenant de nombreux bâtiments à l’ennemi. Capturé par les Anglais, il réussit à s’enfuir et atteignit Saint-Malo (1689). Fait chevalier de Saint-Louis, il réussit, lors de la guerre de la ligue d’Augsbourg, à briser le blocus anglais devant Dunkerque, faisant pénétrer dans le port des bateaux chargés de grains. Après une grande victoire navale contre les Hollandais, Louis XIV le nomma chef d’escadre (1697).

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