Databac

BARRAS (PAUL, VICOMTE DE)

Né à Fox-Amphoux, en Provence (1755), mort à Chaillot (1829). Élu député à la Convention (1792), il siégea avec les Montagnards. En décembre 1793, il organisa la répression contre les fédéralistes et les royalistes au lendemain du siège de Toulon. Nommé commandant des forces armées de Paris (9 thermidor), il fut, avec Tallien et Fouché, l'artisan de la chute de Robespierre et délivra la France du règne de la Terreur. En octobre 1795, il réprima l'insurrection contre la Convention et devint un des chefs du Directoire.(novembre 1795). Il fut l'instigateur du coup d'État du 18 fructidor (4 septembre 1797). Mais après les événements du 18-Brumaire (9 novembre 1799), contraint de démissionner, il vécut exilé à Bruxelles, puis à Rome. Il ne revint qu'à la Restauration, fait exceptionnel car il avait voté la mort du roi sans appel et sans sursis. Il n'eut, désormais, plus de rôle politique.

Barras, Paul, vicomte de (Fox-Amphoux, Var 1755-Paris 1829) ; homme politique et révolutionnaire français. Issu d’une des plus vieilles familles de la noblesse provençale, B., jeune officier qui s’est distingué en Inde pour sa bravoure, manifeste très tôt son goût pour la jouissance effrénée de tous les plaisirs et mène grand train de vie dans la capitale, lorsque survient la Révolution française qui fait de ce libertin un de ses militants les plus actifs, présent à toutes les grandes « journées », de la prise de la Bastille à celle des Tuileries. Il est élu député du Var à la Convention ; après avoir contribué à la chute des Girondins, il est nommé commissaire de la Convention dans le Midi. Là, il combat sans pitié fédéralistes et royalistes, réorganise énergiquement l’administration et met sur pied l’armée qui délivre Toulon de la présence anglaise. Au cours du siège de Toulon, il rencontre Bonaparte qu’il va désormais protéger, sans d’ailleurs jamais rencontrer de sa part beaucoup de reconnaissance. Comme il prend de plus en plus ses distances vis-à-vis de la Terreur jacobine, Robespierre et ses amis tentent de le perdre en l’accusant de s’être enrichi aux dépens de ses victimes lors de la répression menée à Toulon, mais B. riposte en organisant, conjointement avec Fouché, Tallien et Fréron, l’élimination des robespierristes, envoyés à la guillotine après la journée du 9 Thermidor. C’est encore lui qui, un peu plus tard, écrase avec l’aide décisive de Bonaparte l’émeute royaliste du 13 Vendémiaire (5 oct. 1795). Il est élu Directeur, tandis que Bonaparte est sur sa recommandation placé à la tête de l’armée d’Italie. Les élections d’avril 1797 amènent au Conseil des Cinq-Cents une majorité royaliste. Le Directoire paraît sérieusement menacé. Pour sauver la République et les acquis révolutionnaires, B. prend avec deux autres Directeurs (Reubell et La Revellière) et l’appui des troupes de Bonaparte l’initiative du coup d’Etat du 18 Fructidor (3-4 sept. 1797) : l’armée investit Paris, les élections sont cassées dans 49 départements, les opposants sont arrêtés et déportés. Ce coup de force contribue à saper un peu plus la popularité de B., déjà bien entamée par son avidité, sa vie de débauche, son luxe tapageur qui contraste scandaleusement avec la misère générale, son mépris des hommes et sa manière brutale de gouverner. Le Directoire, et B. avec lui, dure encore deux ans, en lutte sur deux fronts contre les menaces jacobine et royaliste, jusqu’au jour où Bonaparte met fin au régime par le coup d’État du 18 Brumaire (9 nov. 1799). B. démissionne, puis part en exil, d’abord à Bruxelles, plus tard en Italie, tout en intriguant avec les royalistes. Bien qu’ayant voté la mort du roi, il peut rentrer en France à la Restauration sans être inquiété et passe le reste de ses jours à rédiger paisiblement ses Mémoires.

Bibliographie : Barras, Mémoires, 1895, 4 vol. ; J.B. Garnier, Barras, le roi du Directoire, 1970.




BARRAS, Paul, vicomte de (Fox-Am-phoux, Var, 1755-Paris, 1829). Homme politique français. Favorable aux idées de la Révolution française, il joua un rôle important sous la Convention montagnarde et le Directoire. Fils de la noblesse provinciale mais partisan des réformes, il fut élu député à la Convention où il siégea avec les Montagnards. Envoyé comme représentant en mission, il participa au siège de Toulon puis instaura la Terreur dans le Sud-Est (1794). Rappelé à Paris, il fut, avec Tallien et Fouché, l’un des principaux instigateurs de la chute de Robespierre le 9 Thermidor (27 juillet 1794). Sous la Convention thermidorienne, il confia à Bonaparte le soin de réprimer l’insurrection royaliste du 13 vendémiaire an IV (5 octobre 1795). Élu directeur sous le Directoire (1795), il fut l’un des responsables du coup d’État du 18 Fructidor an V (4 septembre 1797) destiné à éliminer l’opposition royaliste. Après le coup d’État de Bonaparte du 18 Brumaire an VIII (9 novembre 1799), il fut contraint de démissionner. Il ne joua plus aucun rôle politique.

Liens utiles