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ASCÈSE / ASCÉTISME

ASCÈSE (gr. askèsis, exercice)
Entraînement à un style de vie fondée sur le renoncement aux plaisirs sensibles et sur la maîtrise des besoins en vue de l'épanouissement spirituel et d'une plus haute perfection morale. Par cet effort d'austérité qui manifeste la patience et la persévérance d'une volonté s'accomplit la purification de l'âme.
L'ascèse est libération et élévation plus que mortification.
Du grec askésis, «exercice». Discipline qu'une personne s'impose pour tendre vers la perfection morale, l'affranchissement de l'esprit, dans le domaine religieux ou spirituel (Le Petit Robert).
Du grec askésis, «exercice». Même si, pris en ce sens, on peut parler d'ascèse au sujet d'un sportif qui cherche à se dominer mentalement pour améliorer ses performances, le mot renvoie généralement à des pratiques de pénitence et de mortification ayant un but spirituel ou religieux.

ASCÈSE. n. f Ensemble de pratiques, d'exercices physiques ou moraux qui, par la maîtrise (et souvent le mépris) du corps, tendent à fortifier et libérer l'esprit. L'ascète peut s'imposer une ascèse au nom d'un idéal religieux, pour mener une vie de sainteté, ou simplement par une volonté humaine de perfection morale (cas du philosophe ou de l'artiste qui se retire du monde pour mieux penser, ou mieux créer).

ASCÉTISME. n. m. Genre de vie religieuse fondée sur l'ascèse. Vie austère, frugale, centrée sur la maîtrise du corps. Par extension, doctrine ou idéal moral qui mène à pratiquer l'ascèse.

Ascétisme. Un ascète est une personne qui s'impose des règles de vie austères et draconiennes. L'ascétisme est donc le fruit de ce choix dicté par des circonstances religieuses ou un parti pris intellectuel et éthique. En règle générale, l'ascétisme conduit à renoncer aux plaisirs sensibles afin d'atteindre une plénitude spirituelle et satisfaire certaines exigences morales. L'ascétisme peut cependant se pervertir en mortification et pénitence systématique. Nietzsche n'y voit qu'une forme de haine de la vie et une incapacité à supporter son caractère tragique. Loin d'être une attitude active, il estime que c'est une position purement passive et défensive, recherchant dans la souffrance volontaire un moyen illusoire d'échapper au bouillonnement tumultueux de la vie que seul le surhomme sait accepter et sublimer. Faute de vouloir vraiment vivre, l'ascète préfère alors vouloir le néant.

ASCESE nom fém. - 1. Privations et sacrifices - accompagnés parfois d’exercices physiques - que s’inflige celui qui aspire à la sainteté.
2. Par extension, effort sur soi-même en vu d’un perfectionnement moral.


ÉTYM. : du grec askêsis - « exercice », « entraînement ».

Le mot a d’abord désigné l’« exercice », puis les moyens (privations et sacrifices divers) qui sont mis en œuvre. Le mot a été employé par les stoïciens, puis par les chrétiens.
Depuis le milieu du XIXe siècle, le romantisme et surtout le symbolisme ont modifié l’emploi de ce mot qui a émigré du domaine strictement religieux pour se rapporter de plus en plus à une certaine attitude des artistes et des poètes devant l’art.
L’art prend une valeur rédemptrice, au point que l’on a pu parler d’une religion de l’art. Il doit sauver de la vie. L’ascèse de l’artiste l’amène à se retirer du monde et à fuir les plaisirs qui risquent de le distraire de son œuvre assimilée à une véritable somme du vrai, du bien et du beau. Ainsi a-t-on pu dire de Proust que, pour accomplir son œuvre, il « avait mené une vie d’ascèse ».


—► Stoïcisme - Mysticisme




ASCÈSE, ASCÉTISME L’ascèse (du grec askesis : exercice) est l’effort pour renoncer aux plaisirs sensibles, en vue soit du perfectionnement moral ou spirituel, soit de la réalisation d’une œuvre qui exige la maîtrise de la volonté. Les stoïciens se soumettaient à cette discipline pour échapper à l’emprise des sens et de l’affectivité ; les ascètes chrétiens l’appliquaient afin de se détacher du monde pour se rapprocher de Dieu. Par extension, on appelle ascèse la méthode persévérante, génératrice de sacrifices, que s’inflige le chercheur, savant ou philosophe (par exemple Descartes quand il doute). ♦ L’ascétisme désigne l’ensemble des pratiques qui relèvent de l’ascèse et qui visent à mortifier les sens pour obtenir la maîtrise de soi grâce à une technique de dépassement, ou encore la doctrine morale ou religieuse qui recommande cette discipline.

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