Databac

Arcadie

Région de la Grèce, au centre du Péloponnèse, très montagneuse, surtout dans le nord. Les régions les plus prospères étaient les plaines orientales d’Orchomène, de Mantinée et de Tégée. Ses fleuves sont l’Alphée, le Stymphale et le Styx. C’était un pays de villages et il eut donc peu d’importance directe dans la politique grecque, bien que Mantinée et Tégée aient été mêlées à l’expansion Spartiate, notamment au Ve siècle av. J.-C. Sa principale richesse était la main-d’œuvre. Sous Épaminondas se créa une confédération arcadienne au IVe siècle av. J.-C. contre Sparte, et elle rejoignit plus tard la Confédération achéenne. La situation géographique isolée de l’Arcadie explique certaines de ses caractéristiques. Les habitants se considéraient comme le peuple grec le plus ancien. Leur dialecte, qui n’apparaît pas dans la littérature conservée et qui n’est connu que par des inscriptions, ressemble de près à celui de Chypre, une région elle aussi isolée d’influences grecques tardives, et il est donc connu sous le nom d’arcadocyprien. Il semble très proche du grec mycénien, ce qui laisserait penser que l’Arcadie, avec son pays montagneux et inaccessible, resta en grande partie à l’abri des invasions doriennes. L’Arcadie a aussi conservé des mythes et des cultes remarquables : les dieux Pan et Hermès sont particulièrement associés à la région. Une tradition veut que Zeus soit né sur le mont Lycaos. Grâce à Évandre, qui aurait été un Arcadien, l’Arcadie est liée aux origines de Rome. Un célèbre temple d’Apollon fut construit à Bassae. Le tableau idéal de la vie pastorale en Arcadie, le domaine de Pan, est dû au poète latin Virgile, qui en fit le cadre de sa poésie bucolique. L’expression latine familière que l’on peut lire sur les tableaux du XVIIe siècle, et in Arcadia ego, souvent traduite par «Moi aussi, j’ai vécu en Arcadie », pourrait signifier plus exactement « On me trouve aussi en Arcadie », et faire allusion à la mort.

Liens utiles