arbitrage entre cités
arbitrage entre cités (pour les arbitres publics ou privés à Athènes —► diactètes). Avant d’entreprendre une guerre ou lorsqu’une guerre traînait en longueur, il arrivait que les parties s’accordassent pour porter leur différend devant un arbitre. Celui-ci pouvait être un oracle, un tribunal, plusieurs personnes désignées ou un personnage de grand prestige. L’arbitre fixait le jour et le lieu du jugement; les parties en cause désignaient des mandataires (syndics), qui venaient soutenir leurs prétentions. L’arbitre rendait son jugement, qui était parfois inscrit sur des colonnes ou des tables de marbre, et les adversaires pouvaient prêter serment d’exécuter la sentence. Avant d’entreprendre la première guerre contre Sparte, les Messéniens proposèrent de porter le litige devant l’aréopage d’Athènes ou l’amphictyonie ar-gienne. En Asie Mineure et dans les îles voisines, les aisymnètes étaient des tyrans —> tyrannie et des législateurs, en général désignés par les parties à la suite d’un compromis et chargés de régler équitablement les droits et de servir d’arbitres entre les factions. Ainsi, Pittacos fut appelé au gouvernement de Mytilène, dans l’île de Lesbos, et nommé aisymnète pour être l’arbitre entre les partis. Les Milé-siens, quoique tombés sous le joug des Perses, demandèrent aux Pariens leur arbitrage pour mettre un terme aux luttes de partis qui avaient perdu la cité. Périandre de Corinthe fut appelé par Thrasybule, tyran de Milet, pour régler avec Alyatte, roi de Lydie, le différend entre Milet et ce dernier ; il fut aussi choisi par Pittacos et par les Athéniens pour régler le litige entre ces derniers et les Mityléniens au sujet de Sigée. Thémistocle arbitra aussi le conflit entre Corinthe et Corcyre à propos du promontoire de Leucade. Il arrivait cependant qu’une des parties refusât l'arbitrage ; ainsi les Corinthiens qui refusèrent que fût remise à l’oracle de Delphes la décision dans le conflit qui les séparait des Corcyréens à propos de la colonie d’Épidamne. On a aussi des exemples où, ayant accepté un arbitre, une des parties n’en applique pas les décisions ; ce fut le cas pour les Thébains qui, mécontents du jugement de Corinthe dans leur querelle avec les Athéniens à propos de Platées, firent quand même la guerre et furent vaincus par les Athéniens.
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