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ANAXAGORE DE CLAZOMÈNES

ANAXAGORE DE CLAZOMÈNES. Philosophe présocratique (500 - 428 av. J.-C.). Il enseigna à Athènes. Par Platon (Phédon, 97-98) et Aristote, on sait qu’il enseignait que l’Esprit organisa l’Univers ; mais aussi exposait une physique comportant la théorie selon laquelle l’univers est constitué d’éléments (qu’Aristote appellera les homéomères), formant chacun un tout complexe, semblable à la chose dont il est une partie ; d’où la formule «Tout est dans tout» (Méta., A, 3) ; ses œuvres sont actuellement perdues.

ANAXAGORE, philosophe grec (Clazomènes 500 av. J.-C. - Lampsaque 428), auteur d'un traité Sur fa Nature, où il développe une théorie des atomes (« homoeoméries ») comme « germes des choses ». Il fut le premier philosophe, selon Socrate (dans le Phédon de Platon), à concevoir l'idée d'une finalité dans la nature : « Au début était le chaos, écrivait-il, puis vint l'intelligence, qui mit tout en ordre. »

Anaxagore, philosophe (Clazomène, en Ilonie, v. 500-Lampsaque 428 av. J.-C.). Fils d’Hégésiboulos, il vint à vingt ans étudier la philosophie à Athènes. Influencé par les doctrines de l’école ionienne, et en particulier d’Anaximène, il cherchait la cause de toutes choses en un être suprême, ou, plutôt, une intelligence première, le Nous, qui meut toutes choses, ce qui préfigure le premier moteur d’Aristote. Fixé à Athènes, il fut le maître et l’ami de Périclès. Platon, qui témoigne de ces relations, fait dire à Socrate, dans le Phèdre, qu’il était un « homme de science » et que, « après avoir acquis la connaissance de la vraie nature de l’intelligence et de la folie », sujets de la plupart de ses discours, « il tira de cette source tout ce qui était de nature à le faire progresser dans l’art de la parole. » En astronomie, il enseignait que le Soleil était une énorme boule de feu et que la Lune était de même nature que la Terre. C’est sur cette doctrine que Cléon lui intenta un procès d’impiété, et Thucydide, fils de Mélésias (à ne pas confondre avec l’historien) y ajouta le grief de « médisme ». On a pu supposer que sans l’intervention de Périclès, il aurait risqué d'être condamné à mort. Soumis à une amende de cinq talents, ce qui n’est tout de même pas peu, il dut quitter Athènes. II se retira à Lampsaque, en Ionie, où il semble qu’il ait ouvert une école. Après sa mort et en mémoire de lui, les gens de Lampsaque dressèrent sur l’agora un autel dédié à l’Esprit et à la Vérité, et, suivant le désir qu’il avait exprimé, le jour anniversaire de sa mort fut férié pour les enfants des écoles. Il ne nous reste de ses écrits que quelques fragments.

ANAXAGORE de Clazomènes. Né à Clazomènes vers 500 avant J.-C., mort à Lampsaque en 428 ou 427, ce fut un des philosophes les plus originaux de la Grèce, un de ceux dont les idées eurent le plus de retentissements sur l’avenir. Il vécut une trentaine d’années à Athènes, et fut le premier philosophe à s’y fixer et à y enseigner. Protégé par Périclès, il eut probablement pour élève Euripide. En 432, il fut accusé par Cléon d’impiété et mis en jugement; on trouvait trop audacieuses ses théories astronomiques (il affirmait, entre autres, que le soleil est une masse de feu incandescente, plus grande que le Péloponnèse); mais en réalité et autant qu’on en puisse juger maintenant, Cléon poursuivait en lui l’ami et le conseiller de Périclès. Condamné à mort, il parvint à s’enfuir et se retira à Lampsaque où il ouvrit une école et où il mourut. 11 tut alors surnommé Nous, c’est-à-dire « esprit », parce que dans son système d’explication de t’univers, l’esprit occupe une place prépondérante : d’après Anaxagore, l’état originel de la nature était un mélange confus de germes ou « semences » qui, par suite d’un mouvement de rotation, se séparèrent successivement en matière ignée, en air, en terre et en astres. Ce mouvement de séparation, Anaxagore l’attribue non point à une cause mécanique et matérielle, mais à une cause intelligente, cause motrice en même temps qu’intelligence ordonnatrice, le Nous. C’est cette théorie nouvelle qu’Anaxagore expose dans le De la Nature . Sa doctrine réglementait sa vie intérieure. Accusé par sa famille d’avoir mal géré son patrimoine, il abandonna ses biens pour se consacrer tout entier à la contemplation de la nature et ne s’occupa plus des affaires publiques; lorsqu’on lui demandait s’il ne regrettait point sa patrie, il répondait que si, et qu’il souffrait beaucoup d’en être éloigné; ce disant, il montrait le ciel, son pays véritable.

♦ « Toute cette conception [celle d’Anaxagore] est admirable de hardiesse el de simplicité et n'a rien de cette téléologie lourde et anthropomorphique que l'on associe souvent au nom d 'Anaxagore... Combien c 'est faire tort à Anaxagore que de lui reprocher cette sage abstention à l'égard de la téologie, de parler avec dédain de son Nous comme d'un deus ex machina!... L'Esprit, selon Anaxagore, est un artiste, c'est le génie tout-puissant de la mécanique et de l'architecture qui crée par les moyens les plus simples les formes les plus grandioses et une sorte d'architecture mouvante, mais toujours en vertu de cet arbitraire irrationnel qui fait le fond d'une nature d'artiste. » Nietzsche.

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