AMOS
AMOS. L’un des petits prophètes de la Bible, ayant vécu dans la deuxième moitié du VIIIe siècle av. J.-C., auteur présumé du livre qui porte son nom — v. Livre d’Amos . Berger, puis bouvier et cultivateur de sycomores, il conserva la rudesse de sa terre natale dans ses apostrophes violentes à l’adresse des femmes riches et dissolues, qu’il appelle « vaches de Basan ». Il aimait son âpre travail et s’en montrait fier. En effet, il n’appartenait pas à la coterie de ces marchands d’oracles qui de père en fils faisait de la prophétie, un métier lucratif. Simple pasteur, mais que l’inspiration divine avait choisi, sa parole était comparable au rugissement du lion, aux aguets derrière un rocher : personne ne saurait prévoir le lieu ni l’heure où il se jettera sur le troupeau. Il apprit, dans ses pérégrinations, à mépriser la frivole société des villes. A Béthel, il prédit aux citadins débauchés la prochaine destruction de leur ville. Et, lorsque le prêtre Amacia, avec le consentement de Jéroboam II, roi d’Israël (env. 783-743 av. J.-C.), lui ordonna de fuir au pays de Juda, Amos lui prédit qu’il mourrait en terre étrangère et que son épousé subirait le sort des prostituées. On suppose que le prophète se retira définitivement a Tégoa, son village natal, au sommet d’une petite colline située non loin de Bethléem.
♦ Amos fut l'interprète des protestations de la démocratie théocratique contre les nécessités d'un monde qui échappait chaque jour au rêve. » Renan. ♦ « On peut dire que le premier article de journalisme intransigeant a été écrit huit cents ans avant J.-C., et que c’est Amos qui l'a écrit. » E. Philippe.